CRITIQUE GASTRONOMIQUE – Ouvert jusqu’à fin juin, ce restaurant éphémère promet un plat unique à 6,90€. Mais rien ne tient, les volets claquent, le concept sonne creux. On n’a pas vraiment capté le sens du combat ?

Celle-là, elle risque de ne pas trop passer. Sûr qu’on va me la retenir. Certain qu’on me la reproche. M’en faire même ravaler chaque ligne, me lâcher les meutes en réseaux et le pilori TikTok, danser le rigodon, passer le goût du fiel et du Figaro, me blâmer une mauvaise foi pire que Neuhoff devant un film français, me réprouver recta d’avoir craché dans la sou-soupe. Car donc, depuis un mois et jusqu’à la fin juin, le 3 de la rue Poissonnière s’affiche comme le bistrot le moins cher de Paname. 6.90, c’est son nom, c’est son prix, puisque l’addition, promis, juré, serre le repas à 6,90 euros. À gratter le schmilblick, on apprend que son heureuse conceptrice part en guéguerilla contre les additions vertiges.

Quinze ans que cela dure, qu’une certaine restauration s’arrange sans être trop dérangée, que le lumpen périph pointe au kebab, que la jeunesse bouffe wesh et que la classe moyenne se confine chez Uber, mais mieux vaut tard que jamais ! L’opportunisme ne compte pas ses heures. Après…

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Le Figaro

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