Petite combine d’une autre époque. Mais le stratagème lui permettait, quand même, d’encaisser un salaire de cadre. Ce Napolitain, âgé de 23 ans, coche toutes les cases d’un scénario de film de Georges Lautner. Le bagou, la rencontre dans la rue et le passage à la caisse. Mais c’est dans la vraie vie que Francesco a été interpellé, mercredi 6 août, sur le parking du centre commercial Shopping Promenade à Claye-Souilly (Seine-et-Marne) pour « tentative d’escroquerie et usage de faux ».
C’est au cours de la journée que les forces de l’ordre observent le petit manège de l’aigrefin. Il aborde les badauds et leur propose de faux produits Apple, emballés dans des colis Darty, stockés dans sa voiture. Les policiers notent qu’il utilise une fausse carte d’handicapé pour se garer partout facilement et gratuitement, ainsi qu’une fausse facture du magasin d’électroménager, destinée à crédibiliser son scénario.
Il est interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Villeparisis (Seine-et-Marne). Une perquisition est menée dans un box de Thiais (Val-de-Marne). Les fonctionnaires mettent alors la main sur 166 parfums et 39 produits multimédias contrefaits.
Présents dans plusieurs centres commerciaux de la région parisienne
Lors de son audition, le jeune homme, déjà connu des archives de la police pour des faits similaires, passe aux aveux. Il explique qu’il a mis en œuvre cette petite combine dans plusieurs centres commerciaux de la région parisienne. « En vingt jours, il aurait gagné 4 000 euros », précise une source proche de l’affaire.
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Qui sont ses fournisseurs ? Les commerçants des marchés de Clignancourt (XVIIIe) et d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ainsi qu’un mystérieux fournisseur qui lui vendrait sa marchandise dans le box de Thiais. Il aurait payé ses derniers achats, ainsi que la fausse facture Darty de 207 euros en espèces. Concernant la fausse carte d’handicapé, il l’avait achetée 40 euros à Clignancourt.
Le jeune escroc a été déféré, vendredi 8 août, au palais de justice de Meaux. Il a été jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (procédure rapide aussi appelée plaider coupable) et condamné à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et une interdiction de paraître en Seine-et-Marne durant trois ans. La préfecture lui a aussi notifié une obligation de quitter le territoire français.