Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à l’appel du Forum des familles d’otages, de l’opposition et de syndicats. Les participants réclament un accord concerté afin d’obtenir le retour des personnes encore détenues dans la bande de Gaza.
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Publié le 17/08/2025 13:42
Temps de lecture : 3min
Des manifestants dans les rues de Tel Aviv (Israël), le 17 août 2025. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)
Des milliers de personnes sont descendues dans la rue en Israël, dimanche 17 août, pour exiger un accord de cessez-le-feu garantissant la libération des otages enlevés lors de l’attaque du Hamas. Cette mobilisation a été vivement critiquée par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou. « Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans une défaite du Hamas non seulement renforcent la position du Hamas et éloignent la libération de nos otages », a accusé le dirigeant lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. « Ils garantissent aussi que les horreurs du 7 octobre se reproduiront encore et encore, et que nous devrons nous battre dans une guerre sans fin ».
Cette mobilisation survient alors qu’Israël a annoncé se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins. L’annonce a suscité en Israël l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération entraîne la mort de leurs proches, et exigent un accord négocié pour la libération de tous les captifs. Le Forum des familles et des disparus, principale association des proches d’otages, a donc appelé à une grève de solidarité ce dimanche, aux côtés de l’opposition et d’une partie du monde économique et syndical. Histadrout, le plus grand syndicat du pays, n’y participe toutefois pas.
« Depuis 22 mois, nous appelons à un accord global, mais nos appels tombent dans l’oreille de sourds et des cœurs endurcis. Le temps presse (…) Seul le peuple pourra ramener les otages à la maison. »
Forum des familles et des disparus
dans un communiqué
Parmi les 251 otages capturés lors de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent détenus à Gaza, dont 27 morts, selon l’armée israélienne. Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a notamment été déployé à Tel-Aviv sur la « place des otages », devenue emblématique depuis le début de la guerre. Une manifestation doit s’y tenir en fin d’après-midi.
Plusieurs importants axes routiers ont été temporairement coupés par des manifestants, notamment l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem. L’activité était nettement réduite dans les rues de Jérusalem, et de nombreux magasins fermés à Tel-Aviv. Tôt le matin, des dizaines de manifestants postés devant la résidence de Benyamin Nétanyahou à Jérusalem ont demandé au gouvernement de « mettre fin à la guerre » et « ramener » les otages. Des milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières ont été déployés dans le pays.
Un immense drapeau israélien avec le visage des otages a été déployé à Tel Aviv, le 17 août 2025, dans le cadre d’une mobilisation nationale. (YAIR PALTI / ANADOLU)
« Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison », a déclaré le président israélien Isaac Herzog, sur « la place des otages ». De leur côté, des partisans de Benyamin Nétanyahou et des partis de la coalition au pouvoir ont fustigé le mouvement. Le ministre de la Culture, Miki Zohar, a évoqué une « grave erreur et une récompense pour l’ennemi », tandis que le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, a dénoncé une « campagne (…) qui fait le jeu du Hamas ».
« Attaquer les familles des otages alors que vous portez la responsabilité de la captivité de leurs enfants par le Hamas depuis près de deux ans nous affaiblit et nous divise », a riposté l’opposant Benny Gantz. « Les soutenir est ce qui nous renforce et les renforce ». Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a lui dénoncé une « vague de messages répugnants » de ces ministres. « N’avez-vous aucune honte ? », a-t-il apostrophé.