Des milliers de manifestants désapprouvent le projet de contrôle de la bande de Gaza du gouvernement israélien et demandent un accord de cessez-le-feu.
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Publié le 17/08/2025 18:35
Temps de lecture : 3min
Des manifestants apportent leur soutien aux proches des otages toujours retenus à Gaza et expriment leur mécontentement envers leur gouvernement, à Jérusalem le 17 août 2025. (MENAHEL KAHANA / AFP)
Une mobilisation importante à l’appel des proches des otages en Israël. Dans tout le pays, dimanche 17 août, les manifestants réclament la fin de la guerre à Gaza. Un rassemblement de taille est notamment attendu dans la soirée à Tel-Aviv. Mais d’autres ont lieu un peu partout, comme à Jérusalem, où les Israéliens font entendre leur voix, notamment au pied de la résidence officielle du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
Le rassemblement de dimanche est plus important que les semaines précédentes. « C’est une grande journée, affirme Ouriel qui vient pour la première fois. Toutes les familles des personnes kidnappées l’ont demandé, que tout le pays réclame la seule chose qui compte : ramenez-les tous. »
Parmi les 200 manisfestants rassemblés sous les fenêtres de Benyamin Nétanyahou, il y a également des habitués, qui se mobilisent chaque semaine depuis des mois, à l’image de cette franco-israélienne arrivée à Jérusalem en 1967 : « Je pense que la situation est catastrophique et absurde. Notre gouvernement est complètement cinglé. »
« Je ne suis pas optimiste pour la suite, on a les dirigeants qu’on mérite, des deux côtés. »
une manifestante à Jérusalem
à franceinfo
Le 8 août dernier, le gouvernement israélien a pris la décision d’étendre les opérations à toute la bande de Gaza et, ce, malgré les mises en garde de l’armée, pour qui cela allait mettre en péril la vie des otages. La Franco-Israélienne ne se dit « pas étonnée, venant d’eux ». « C’était prévisible, ajoute-t-elle, et je pense que c’est une énorme bêtise, je ne connais pas un seul cas dans l’histoire où un pays a gagné sur des guérilleros terroristes. Ça fait 40 ans que je hurle qu’il faut une solution politique. »
Sur des chaises vides, les portraits d’otages encore retenus dans Gaza sont affichés. Les manifestants lancent un appel à l’exécutif : « Notre gouvernement doit comprendre, et aurait dû le comprendre depuis longtemps… Mais il faut qu’il comprenne maintenant que nous devons approuver un cessez-le-feu, trouver un accord pour arrêter la guerre et récupérer nos otages », dit une femme dans la foule. « Nous jouons avec la vie des gens juste pour des raisons politiques, pour que cette coalition survive. Ce n’est pas humain, pas juif, pas moral. Je ne peux pas m’y identifier », affirme une autre manifestante.
« De toute façon si le Hamas est liquidé, dans deux ans il y aura une nouvelle armée de terroristes, tout recommencera, donc ce n’est pas la solution et c’est dommage pour tous les gens qui vont continuer à mourir, des deux côtés ».
Une manifestante à Jérusalem
à franceinfo
Les Israéliens veulent faire entendre leur voix mais ont peu d’espoir que le gouvernement recule. « Je ne pense pas que cette journée aidera, dit encore une autre femme. Je pense que les gens ont besoin d’exprimer leur frustration, c’est pour ça que je me joins à eux, mais je ne pense pas que ça changera grand-chose. Ce n’est pas seulement pour les otages, mon mari, mes frères, mes amis sont tous réservistes. C’est pour cela que mon mari n’est pas là aujourd’hui. En dehors des otages, je ne veux pas que cette guerre continue. »
L’épuisement des troupes fait aussi partie des inquiétudes majeures au sein de la population, qui ne comprend plus les objectifs de guerre affichés par le gouvernement.