Par

Celestin de Séguier

Publié le

17 août 2025 à 17h00

« Une drôle d’idée », c’est la première chose qui traverse l’esprit quand un lundi caniculaire vous montez sur votre vélo pour parcourir un peu plus de 50 kilomètres et rentrer chez vous. Le pays de Fougères (Ille-et-Vilaine) est une terre de cyclisme et cette « drôle d’idée », celle du vélotaf (qui consiste à faire ses trajets domicile travail à vélo), tout cycliste, amateur, confirmé ou débutant l’a déjà eu. Journaliste à la Chronique républicaine habitant à Rennes et amateur de vélo, c’est tout naturellement que m’est venue l’idée de le tester pour vous et de vous proposer une balade inédite à travers le pays de Fougères, direction la capitale. En avant !

Un paysage idyllique

Une fois les au revoir lancés aux collègues et la tenue de cycliste enfilée, il est grand temps de s’élancer sur les routes du pays de Fougères pour rentrer à Rennes. Après tout, le département d’Ille-et-Vilaine compte plus de 1 000 kilomètres de voies vertes et d’itinéraires cyclables, pourquoi ne pas en profiter ?

En partant de la rue de Nantes, où siège la rédaction de votre hebdomadaire favori, direction Vendel. L’itinéraire me fait descendre vers Gibary et rejoindre les rives du Nançon. Il faut ensuite remonter en suivant la D 112 et passer sous la rocade sud de Fougères. La route est champêtre et traverse la campagne vallonnée qui fait le charme de ce coin. Les haies bocagères se succèdent et s’entremêlent au milieu des étangs. En lisière d’un champ, un lièvre se repose à l’ombre d’un chêne, le paysage est idyllique.

En pleine canicule, l'ombre des arbres n'est pas de refus.
En pleine canicule, l’ombre des arbres n’est pas de refus. ©Célestin de SéguierLe chant du Couesnon

En arrivant à Vendel, le bruit de l’eau vient vous caresser les oreilles, le Couesnon étire ses méandres jusqu’ici et une aire de pique-nique ombragée permet de se restaurer au frais en regardant les poissons nager paisiblement. De Vendel à Saint-Aubin-du-Cormier, l’itinéraire rencontre davantage de fermes habitées et de maisons. Les jardins sont grands et les bêtes (ânes, moutons, vaches), paissent tranquillement.

L'entrée dans la forêt de Liffré offre un grand bol d'air frais.
L’entrée dans la forêt de Liffré offre un grand bol d’air frais. ©Célestin de SéguierVidéos : en ce moment sur Actu

De loin, Saint-Aubin est noyée dans la végétation tant le bois du Clos Fleuri est dense. Les grands arbres débordent d’ailleurs sur le bord de la route, offrant un ombrage qui n’est pas de refus.

Grimper à Saint-Aubin

Avant de pouvoir profiter d’une pause à Saint-Aubin : il faut grimper. La montée du Pissot, qui passe sous le parc du château, est très raide. Il faut monter en danseuse et prendre de grandes inspirations. Arrivés en centre-ville, vous serez absorbés par le charme discret de Saint-Aubin, ses petites ruelles et ses panoramas sur le château et l’étang, qui sont enchanteurs.

Après une petite pause pour recharger mes bidons d’eau au bar Le globe trotteur, me voilà reparti. Il faut maintenant rejoindre Liffré.

Prudence sur les routes

Il faut commencer par emprunter la D 100, qui n’est pas aménagée pour les cyclistes, afin de rejoindre les routes forestières de la forêt de Liffré. Cette portion de l’itinéraire qui fait près de 2 km comporte des risques pour les cyclistes qui ne seraient pas équipés d’un gilet jaune ou qui rouleraient trop à gauche. Soyez prudents, écoutez la route et restez attentifs.

Arrivés en haut de la montée du Grimaud, c’est la récompense : vous pouvez quitter la départementale et vous engager sur un chemin de terre qui traverse les bois, c’est ici que commence la route forestière de la Martois.

À travers la forêt

Plusieurs itinéraires s’offrent alors à vous et si vous êtes discret et passez à la bonne heure, vous aurez peut-être la chance de pouvoir observer la faune locale : lièvres, chevreuils, blaireaux…

Une fois à la maison forestière, vous pourrez prendre à gauche et vous engager sur la route pour rejoindre Liffré. Avant d’arriver dans le centre, tournez à gauche et descendez dans le vallon direction l’étang de Liffré. Vous pourrez y profiter du calme et d’un espace ombragé ou faire une pause.

Degemer mat en pays rennais

Ne vous attardez pas trop, car il vous reste encore un peu de route. Après la forêt de Liffré, c’est celle dite de Rennes, situé à Thorigné, qu’il vous faudra traverser. Vous quittez le pays de Fougères et entrez en pays rennais : Degemer mat !

Arrivé au lieu-dit Granville, prenez à gauche sur la route jusqu’à atteindre l’entrée d’une route forestière située en face au croisement de la rue de la Mi-Forêt. Vous rejoignez alors la route forestière de Culon. Roulez tout droit à travers les bois jusqu’à rejoindre le centre-ville de Thorigné, situé au bout de la promenade.

Une petite douceur

Une fois arrivé, vous pouvez emprunter la rue Nationale qui devient la route de Fougères. Plus que quelques kilomètres et vous êtes à Rennes. Au total, les 52 kilomètres de la balade m’auront pris un peu plus de 2 h 30 avec les pauses.

L'arrivée sur la place Saint-Anne à Rennes.
L’arrivée sur la place Saint-Anne à Rennes au milieu des passants. ©Célestin de Séguier

Sur la place Sainte-Anne, nous vous conseillons vivement de prendre un moment de pause pour profiter des petits plaisirs qu’offre la douceur rennaise, comme une délicieuse glace chez Nori Giri ou alors une crêpe dans une des nombreuses crêperies de la place.

Cet itinéraire comporte peu de voies aménagées. Sur les routes, soyez vigilants. Équipez vous d’un gilet jaune et restez attentifs.

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