L’acteur Terence Stamp, ici photographié pour les besoins du film « Max La Menace » (2008) avec Steve Carell et Anne Hathaway.

MOSAIC MEDIA GROUP / MAD CHANCE / Collection ChristopheL via AFP

L’acteur Terence Stamp, ici photographié pour les besoins du film « Max La Menace » (2008) avec Steve Carell et Anne Hathaway.

CINÉMA – Jour de deuil pour le cinéma britannique. Comédien marquant et prolifique durant plusieurs décennies, l’acteur anglais Terence Stamp est mort ce dimanche 17 août, comme l’a indiqué sa famille dans un communiqué. Le Sicilien, Walkyrie, Wall Street, Star Wars, Priscilla, folle du désert et surtout la première saga Superman… Il aura marqué à plus d’un titre l’histoire du 7e art.

Décédé à l’âge de 87 ans, « il laisse derrière lui une œuvre extraordinaire, à la fois en tant qu’acteur et en tant qu’écrivain, qui continuera à toucher les gens pendant des années », indique le communiqué partagé par sa famille à Reuters.

Avant de se retirer du milieu, sa dernière apparition à l’écran remonte l’année 2021, où il jouait un rôle secondaire mais remarquée dans Last Night in Soho d’Edgar Wright. Bien avant cela, l’acteur avait débuté par la grande porte. Car après avoir été chapeauté par Laurence Olivier et Simone Signoret, il décroche sa première et seule nomination aux Oscars pour son premier grand rôle en 1963. C’était pour la statuette du meilleur second rôle dans Billy Budd de Peter Ustinov, où il incarnait un jeune marin naïf au XVIIIe siècle. Pour se consoler, il obtiendra quand même le Golden Globe de l’acteur le plus prometteur la même année.

Après des débuts plus que prometteurs et une première nomination aux Oscars, faisant d’ailleurs de lui l’une des icônes des Swinging Sixties, l’acteur passera devant la caméra de Ken Loach dans Pas de larmes pour Joy et de Pier Paolo Pasolini dans Théorème. Mais le véritable succès populaire de Terence Stamp arrivera quelques années plus tard avec l’un des premiers blockbusters de l’histoire du cinéma : Superman de Richard Donner, sorti en 1978.

Bien que kitsch, le personnage de Zod (au centre de l’image) incarné par Terence Stamp dans les premiers films Superman resteront dans l’histoire parmi les premières adaptations sérieuses de super-vilains au cinéma.

Warners Bros

Bien que kitsch, le personnage de Zod (au centre de l’image) incarné par Terence Stamp dans les premiers films Superman resteront dans l’histoire parmi les premières adaptations sérieuses de super-vilains au cinéma.

Si son rôle est très réduit dans le premier film, il reviendra dès le second dans la peau du Général Zod, antagoniste mythique des comics de l’Homme d’Acier. Opposé au Superman plus vrai que nature de Christopher Reeve, ce rôle restera un moment marquant de sa carrière d’acteur. D’autant que son histoire avec Superman ne s’achèvera pas là, puisqu’il incarnera aussi le père biologique de Clark Kent, le Kryptonien Jor-El, dans la série des années 2000 Smallville.

Carrière prolifique au côté des plus grands

Autre grand succès de sa carrière, cette fois dans la décennie 1990 : Priscilla, folle du désert de Stephan Elliott. Avec Hugo Weaving et Guy Pearce dans les rôles-titres, il incarnait un membre d’une troupe de drag-queens parcourant l’Australie à bord d’un bus devenu célèbre et donnant d’ailleurs son nom au film.

Parmi ces autres rôles marquants, difficile d’échapper à son incarnation brève mais intense du chancelier Valorum dans Star Wars : La Menace fantôme, Yes Man avec Jim Carrey ou Walkyrie avec Tom Cruise. Sans oublier Le Sicilien de Michael Cimino en 1987. Une année prolifique où il sera également à l’affiche du Wall Street d’Oliver Stone.

Durant les dernières années de carrière, il collaborera aussi avec Tim Burton par deux fois (Big Eyes et Miss Peregrine) et officiera également dans la série à succès His Dark Materials dans un épisode de la saison 2.