Troisième et dernier témoignage de notre série estivale « La Bourgogne à vélo ». Après celui de Romane et d’Arthur – qui ont vécu des expériences ô combien différentes – voici celui d’Albane, absente lors de la Loire à vélo l’an passé. Pour sa première escapade avec notre groupe, notre interlocutrice du jour n’est pas passée par la case « vélo mécanique », et a préféré jeter son dévolu, d’emblée, sur un vélo électrique.
Chaque été depuis 2 ans, Frandroid se fend d’une nouvelle série « cyclotourisme ». En 2024, la Loire à vélo avait été mise à l’honneur dans nos colonnes : bons plans, galères, test de vélo électrique, visites et restaurants ont constitué la colonne vertébrale de notre chronique. En 2025, rebelote, mais direction la Bourgogne et ses sublimes routes du vin.
L’occasion de récolter le témoignage de certains et certaines comparses de voyage. Avec, à chaque fois, des points de vue divers : Romane s’est exaltée du passage à l’électrique après un périple houleux à vélo mécanique dans les chemins gadouilleux de la Loire en 2024 ; Arthur, lui, a maintenu sa ligne de conduite : du vélo mécanique ou rien, pour ajouter une dimension sportive à son voyage – voir les témoignages en fin d’article.
La belle découverte
De son côté, Albane a découvert les joies du cyclotourisme sur les terres bourguignonnes, elle qui était absente l’an passé sur les routes de la Loire. Et pour cette entrée en matière, le vélo électrique a été son premier choix. Un choix visiblement sans regret eu égard à tous les avantages qu’apporte un VAE.
« J’ai été super contente du vélo électrique. C’était vraiment agréable d’avoir cette assistance, que ce soit dans les côtes, voire sur des portions plus ou moins plates. Cela permet de regarder et profiter du paysage, et d’avoir un vélo qui avance un peu tout seul. C’était vraiment chouette », s’enthousiasme Albane.
À certains moments, oui, tu as l’impression de fournir un effort. Tu sais que tu fais du sport car tes jambes sont en mouvement
Albane, cyclotouriste à vélo électrique
À l’instar de Romane, notre interlocutrice estime elle aussi que le vélo électrique ne fait pas de vous un partisan du moindre effort. Certes, le moteur – un Bosch Active Line ici, d’un modeste couple de 45 Nm – épaule en permanence, mais les jambes de chaque cycliste sont aussi mises à contribution de manière plus ou moins intense.
« À certains moments, oui, tu as l’impression de fournir un effort. Tu sais que tu fais du sport car tes jambes sont en mouvement. Mais tu n’as plus l’inconvénient de devoir fournir un effort au point où tes jambes n’en peuvent plus. Tu fais certes un effort, mais qui n’est pas trop violent par rapport à ton corps », analyse-t-elle.
Le discours évolue légèrement dès lors qu’Albane se remémore une côte particulièrement abrupte, empruntée entre Dijon et Beaune. « Là, j’ai senti l’effort. Même si forcément, on baisse les vitesses et on active le mode d’assistance le plus élevé, tu sens quand même que tu fais un bel effort ».
Et de poursuivre en disséquant les effets physiques ressentis : « Tu pédales plus vite, mais du coup tu pédales aussi un peu dans la semoule pour gravir la côte. Donc tu fournis un effort de concentration et de gainage » relativement important pour qu’Albane le mette en exergue.
Adapter le mode d’assistance au terrain
Nouvelle preuve que le cyclotourisme à vélo électrique ne se résume pas à profiter du mode Turbo pour se laisser porter par le moteur, Albane a, tout comme Romane, joué avec l’ensemble des modes d’assistance. « En règle générale, j’étais en mode Eco. J’éteignais même le système d’assistance en descente la plupart du temps, ou sur du plat quand il n’y avait pas besoin d’aller particulièrement vite », nous indique-t-elle.
« Je passais sur le mode Tour sur les petites côtes, puis je basculais en mode Sport si ça devenait plus sportif, tout du moins sur une côte qui durait plus longtemps. Évidemment, le mode Turbo était là quand c’était l’enfer, qu’une côte ne s’arrêtait plus ou face à un mur », se rappelle Albane.
Si j’ai développé mes cuisses et que je fais du vélo régulièrement, pourquoi pas essayer le vélo mécanique.
Albane, cyclotouriste à vélo électrique
Tout comme son amie Romane, le poids du vélo électrique fait partie des petits défauts retenus après coup. « Le poids est assez conséquent, surtout si tu as un bagage derrière », comme ce fut le cas à plusieurs reprises durant le voyage. « Il peut être contraignant à déplacer. Aussi, en cas de selle trop haute, tu peux vite être déséquilibrée en descendant du vélo ».
Après avoir goûté aux joies du vélo électrique, le constat est généralement sans appel : revenir « en arrière » paraît bien souvent compliqué. Pour autant, Albane ne ferme aucune porte si elle devait réitérer l’expérience : « Tout dépendra de mon corps. Si j’ai développé mes cuisses et que je fais du vélo régulièrement, pourquoi pas essayer le vélo mécanique ».
Et d’admettre, qu’in fine, le vélo électrique reste une alternative particulièrement alléchante. « Honnêtement, je trouve l’électrique beaucoup plus agréable. Ça permet de faire plus de distance sans souffrir, et de profiter des paysages et du week-end sans être mort de fatigue à la fin », conclut-elle.
Ce témoignage s’inscrit dans une série d’articles « Bourgogne à vélo ». Vous pouvez d’ores et déjà retrouver ces sujets dans nos colonnes :