Jeudi 17 avril 2025, l’Iran a déposé une plainte devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre le Canada, la Suède, l’Ukraine et le Royaume-Uni, écrit l’AFP. Au centre du litige, le vol Ukraine International Airlines 752, abattu le 8 janvier 2020 par la défense antiaérienne iranienne, tuant 176 personnes. Des citoyens de ces quatre pays se trouvaient à bord du vol qui reliait Téhéran à Kiev.

Le recours de l’Iran à la CIJ vise à faire appel d’une décision prise en mars par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) des Nations unies. Cette dernière, basée à Montréal, s’est estimée compétente pour statuer sur une plainte contre l’Iran déposée par les quatre pays, accusant Téhéran d’avoir « utilisé des armes contre un aéronef civil en vol ». Mais la République islamique veut faire déclarer l’OACI incompétente par la CIJ afin d’annuler sa décision.

La CIJ déjà saisie pour faire payer l’Iran

Une décision saluée notamment par le ministère britannique des Affaires étrangères, déclarant qu’elle permettait de « faire un pas de plus vers la responsabilisation de l’Iran pour la destruction illégale » du Boeing 737-800. « Nous allons maintenant passer à la phase suivante de notre action contre l’Iran auprès de l’OACI. Nous restons déterminés à obtenir justice, transparence et responsabilité pour les 176 victimes innocentes et leurs familles », a déclaré Londres.

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Le Canada, la Suède, l’Ukraine et le Royaume-Uni avaient déjà traîné l’Iran devant la CIJ en 2023 afin d’obliger Téhéran à verser une « indemnisation complète » aux familles. En 2020, le pays avait proposé de verser « 150 000 dollars ou l’équivalent en euros » à chacune des familles des victimes. Une annonce vivement critiquée par les autorités canadiennes et ukrainiennes, qui estiment que les compensations ne devraient pas être réglées par des déclarations unilatérales.