En février 2020, Paul Parsons a envoyé un courriel à son cousin Lloyd Walford pour lui proposer de se voir dans les prochains mois. Les deux hommes étaient proches depuis l’enfance, ils n’avaient que dix-huit mois de différence, et se retrouvaient généralement lors des fêtes de famille. Les anniversaires, Noël, parfois des vacances à l’étranger. Les soirées sans souci au pub, qu’ils passaient scotchés à la table de billard. Lloyd était un compagnon agréable, simple, mais aussi capable de surprendre. Paul s’émerveillait souvent des connaissances encyclopédiques de son cousin dans des domaines comme l’histoire antique et l’astronomie.

Les Parsons venaient du Buckinghamshire [en périphérie de la capitale], tandis que les Walford représentaient la branche londonienne de la famille. “C’était mon préféré”, nous a expliqué Paul, ingénieur informaticien d’une soixantaine d’années, qui s’exprime d’une voix douce, quand nous nous sommes entretenus à la mi-mai. “Il était honnête, drôle. Le genre de personne qu’on est heureux de connaître.”

Au fil des décennies, ils se sont éloignés l’un de l’autre. Lloyd a trouvé un travail à la télévision avant de suivre ses parents dans le sud-ouest de l’Angleterre, et a fini par s’installer à Barnstaple, une jolie bourgade de 31 000 habitants au bord d’

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de l’offre spéciale numérique pour accéder à l’intégralité de nos contenus en illimité.

Lire l’article original

Source de l’article

The Observer (Londres)

Humaniste et proeuropéen, l’hebdomadaire trouve grâce aux yeux des électeurs travaillistes, en particulier parmi la classe moyenne supérieure.

Fondé en 1791, avec la promesse de n’être influencé “ni par les préjugés, ni par aucun parti”, The Observer est le plus ancien journal dominical encore en circulation au Royaume-Uni. Parmi ses objectifs, définis en 1959 par son propriétaire et directeur de la rédaction David Astor : “Traiter ses adversaires avec respect, s’opposer à ceux qui promeuvent la haine, mais de manière non-violente. Essayer de comprendre les gens et d’expliquer qui ils sont les uns aux autres. Pratiquer l’autocritique – en tant que progressistes, qu’internationalistes et que journalistes – sans se retenir de critiquer les autres.” De manière générale, poursuivait-il avec une note d’humour : “Faire l’inverse que ce que Hitler aurait voulu.”

Intégré au même groupe que le quotidien de gauche The Guardian en 1993, l’hebdomadaire a été repris fin 2024, en dépit d’une vive contestation en interne, par le média en ligne Tortoise Media. Des craintes se sont alors fait jour quant à la pérennité de l’édition papier.

Relégué au rang de simple onglet du site internet de The Guardian, The Observer obtient sa propre plateforme numérique dans le sillage du rachat en avril 2025..

Lire la suite

Nos services