Posted On 18 août 2025

La municipalité fait en ce moment la promotion du bilan de son « permis de louer », mis en place il y a un peu plus d’un an, en des termes forcément dithyrambiques… pendant que les élus ferment les yeux sur les logements dont ils ont directement la charge.

LA VILLE DÉCIDE QUI PEUT LOUER OU PAS

Depuis juillet 2024, les propriétaires d’un appartement dans le secteur Gabriel-Péri (aux alentours de la gare) et Saint-Laurent qui souhaitent le louer doivent… demander l’autorisation à la ville de Grenoble. Plus précisément au service santé environnementale, qui délivre ensuite l’autorisation ou non de le mettre en location, après avoir déterminé si le logement « n’est pas susceptible de porter atteinte à la sécurité des occupants et à la salubrité publique »..

Les deux secteurs concernés par le permis de louer municipal.
UN COÛT POUR LE CONTRIBUABLE

En un an, la ville se gargarise d’avoir étudié 345 dossiers de permis de louer. Tout ceci a évidemment un coût financier pour la ville, donc pour le contribuable, puisque l’étude des demandes déposées par les propriétaires signifie la mobilisation d’agents de la ville pour les instruire et les traiter. Ne sont aujourd’hui concernés que deux petits secteurs pour ce qui est encore une expérimentation. Les coûts seront multipliés si le dispositif est étendu. 

LES PROPRIÉTAIRES PAYENT POUR SE FAIRE FLIQUER

Les contribuables qui payent étant… ceux qui s’acquittent d’une taxe foncière, donc les propriétaires. Ceux-ci ont donc le plaisir de payer la taxe foncière la plus élevée des grandes villes de France, qui finance le fait qu’ils commencent à être fliqués par la municipalité. Cette classe moyenne qui s’endette pour acheter et transmettre un patrimoine est la vaches des Verts/LFI, qui ne voient en eux que des riches, insensibles à la situation des propriétaires modestes qui ne s’en sortent plus.

LES VERTS/LFI MULTIPLIENT LES VERROUS POUR LES FAIRE FUIR…

Parce qu’ils sont l’ennemi idéologique, les Verts/LFI ont multiplié les verrous. Outre la taxe foncière record et le permis de louer, ils se sont également battu et ont obtenu au forceps l’instauration du blocage des loyers. Résultat : Grenoble comptait déjà un très faible taux de propriétaires comparé aux autres villes (37%) et ceux-ci, de plus en plus nombreux, quittent la ville qui perd chaque année des habitants depuis l’arrivée de Piolle en 2014.

Intervention d’Alain Carignon en conseil municipal à propos du permis de louer et de la politique du logement.

… AFIN QUE GRENOBLE SOIT UN « GHETTO » DE PAUVRES

Tout est fait pour que ne restent à Grenoble que des locataires, si possible dans des logements sociaux. Le taux de HLM imposé dans chaque programme immobilier est délirant (autour de 50%) et les Verts ont annoncé qu’ils entendent en construire 5000 de plus si leur candidate Laurence Ruffin était élue. La valeur des biens est logiquement en chute libre : ils appauvrissent les propriétaires, et refusent l’accession sociale à la propriété pour les locataires de logements sociaux. Grenoble n’a jamais été le « ghetto de riches » que fantasme Piolle mais elle devient bien un lieu de concentration de pauvreté.

PLUS DE 90% DES DEMANDES VALIDÉES

Les chiffres mêmes du premier bilan dressé pour le permis de louer attestent pourtant d’eux-mêmes que la stigmatisation des propriétaires privés n’a pas lieu d’être. Dans les deux secteurs d’expérimentation, pourtant réputés et choisis pour comporter un grand nombre de logements vieillissants et potentiellement pas aux normes, l’immense majorité, plus de 90%, ont donné lieu à un accord pour la location, avec près de 70% sans même une seule réserve !

LES PIOLLISTES FERAIENT MIEUX DE S’OCCUPER DE LEUR PROPRE IMMOBILIER…

Si l’objectif était véritablement d’être efficaces dans la lutte contre le mal-logement, les Verts/LFI feraient bien de commencer par s’attaquer… aux logements sociaux dont ils ont directement la charge, c’est à dire ceux d’ACTIS (présidé par l’élu Vert Pierre Bejjaji qui succède à la députée LFI Elisa Martin et à Piolle) et de Grenoble-Habitat (présidé par l’élu Vert/LFI Claus Habfast, élu de la majorité par ailleurs condamné pour favoritisme pour sa gestion d’un autre satellite municipal).

Un appartement d’ACTIS : quid du permis de louer pour celui-là ?
… OÙ DE NOMBREUX LOGEMENTS NE RÉPONDRAIENT PAS AUX CRITÈRES

Car il faut être bien culotté pour donner des leçons aux propriétaires quand soi-même on compte dans son parc immobilier de nombreux logements qui porteraient clairement atteinte « à la sécurité des occupants et à la salubrité publique » si ils étaient soumis aux critères du permis de louer. L’amende pouvant atteindre jusqu’à 15 000 euros si le logement est mis en location sans répondre aux exigences municipales, on imagine à quel point les Verts/LFI creuseraient la caisse des bailleurs (avec comme d’habitude à la fin, une fois de plus, le contribuable qui éponge). 

Rue Pierre Sémard, pendant plus d’un an, des locataires Grenoble-Habitat ont subi une invasion de cafard. Permis de louer ?
FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS

Entre les personnes enfermées chez elle cet été à cause de pannes d’ascenseur, celles qui n’ont pas de chauffage l’hiver, ceux qui subissent infiltrations d’eau, humidité et moisissures parfois dangereuses pour la santé, invasions de rats et de cafards, les habitants évacués car vivants dans des immeubles complètement hors d’âge qui menacent de s’effondrer… Que n’entendrait-on si des propriétaires privés mettaient à la location de tels logements ?

Rue du Vieux Temple : à droite un immeuble ACTIS évacué car risquant de s’effondrer l’été dernier.
COMM’, IDÉOLOGIE DÉPASSÉE ET HYPOCRISIE

Le « permis de louer » n’est finalement, et sans surprise, qu’un nouveau marqueur du fonctionnement des Verts/LFi, marquée par la recherche permanente de coups de communication, avec toujours un fond idéologique déconnecté des réalités et une hypocrisie qui consiste à prôner pour les autres ce qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes. La politique du logement à Grenoble mérite décidément mieux que ces postures.