Alors que les plages sont prises d’assaut avec la chaleur du moment, une pratique semble disparaître peu à peu chez les jeunes : celle du topless, c’est à dire être poitrine nue sur le sable. Qu’en est-il à Marseille ?
Selon une enquête IFOP datant de 2023, 10% seulement des 18-25 ans confient encore pratiquer le topless en France. À Marseille, la pratique varie selon les plages.
Sur celle **très fréquentée des Catalans (**7e), le jour de notre reportage, une seule femme ne porte pas de soutien-gorge. « Je le fais exclusivement à Marseille, confie Julie, touriste belge. Je trouve qu’il y a une ambiance ici où l’on est OK avec ça, avec son corps. »
Un peu plus loin, Charlotte n’ose pas, car il s’agit justement de la plage des Catalans : « J’aimerais bien en faire plus, mais par rapport aux regards des hommes, on ne se sent pas toujours à l’aise. Si je dois le faire, je privilégierais plutôt une crique » confie la jeune femme.
Différence entre plages et criques ?
Prenons justement la direction de Malmousque, et de l’Anse de la Fausse Monnaie. Là-bas, le jour de notre reportage également, un tiers voire la moitié des femmes pratiquent le topless. « J’ai vu trois autres filles le faire, alors moi aussi, j’ai fait pareil. C’était presque une invitation, c’est vraiment cool comme ambiance » sourit Mia, touriste norvégienne.
Pour les femmes interrogées, c’est mathématique : moins de fréquentation signifie moins de chance d’avoir des remarques sexistes. « Ici, il y a moins de passage, il y a 20 à 30 personnes maximum.. Alors que sur une plage, plus de monde passe » constatent Margaux et Lucie.
Toujours selon l’enquête IFOP, la courbe des âges du topless s’est inversée avec le temps. Aujourd’hui, un tiers environ des seniors le pratiquent, contre un jeune majeur (18-25) sur dix seulement.