C’est un projet astronomique qu’a annoncé Donald Trump à la fin du mois de mai. Pour protéger les Etats-Unis, le président américain souhaite un «Dôme d’or», un peu sur le modèle du dôme de fer israélien, et «capable d’intercepter des missiles, même s’ils sont lancés de l’autre côté de la planète et même s’ils sont lancés depuis l’espace», a-t-il précisé le 20 mai dernier. Selon lui, il pourrait être mis en service avant la fin de son mandat à l’horizon 2028.
Dans la foulée, le secrétaire d’Etat à la Défense américain avait précisé ses objectifs, à savoir contrer toute attaque de «missile de croisière, balistique ou hypersonique, et de drones, qu’ils soient conventionnels ou nucléaires». Estimé à plusieurs milliards de dollars, ce projet a été détaillé la semaine dernière, rapporte La Dépêche à plus de 3 000 entreprises du secteur de la défense à Huntsville (Alabama). Comment fonctionnerait ce dôme ? Avec quatre couches, vraisemblablement, une dans l’espace et trois au sol.
Un minimum de 175 milliards de dollars
La couche spatiale permettrait de détecter les menaces et de donner l’alerte, tandis que les couches terrestres serviraient à détruire les missiles ennemis. A ce jour, seuls deux sites de lancement existent, en Californie et en Alaska, et il faudrait donc construire un troisième dans le centre du pays. Toujours selon les informations de nos confrères, Donald Trump compte les équiper de systèmes nationaux, comme le Patriot de Raytheon (défense antimissile) et le THAAD de Lockheed Martin (aussi antimissiles).
Des radars, lasers et intercepteurs pourraient compléter cet arsenal. Leur nombre reste encore à préciser, d’autant que, pour compléter ce dispositif, onze batteries antimissiles de courte portée devraient être déployées (dans tout le pays, en Alaska et à Hawaï). Si le coût global est estimé à 175 milliards de dollars, la facture pourrait encore grimper un peu plus.
«La Maison-Blanche et le Congrès vont devoir se mettre d’accord sur les montants à dépenser et sur l’origine des fonds», expliquait une membre du Centre d’études stratégiques et internationales à l’AFP fin mai. Cette année, le Congrès a alloué 25 milliards de dollars au projet et en prévoit 45 milliards de plus l’an prochain. On est encore loin du compte, surtout si la facture grimpe. Le plan de mise en œuvre doit être présenté au plus tard le 15 février 2026.