Dans ce courrier imaginaire écrit pour Le Figaro, le président du parti Horizons exalte l’«esprit de panache» du père d’Alexandre Dumas. Ce fils d’esclave de Saint-Domingue débarqué au Havre, «premier général métis» et héros de la Révolution, incarne à ses yeux «toutes les vertus du commandement».
Mon général,
« Le plus grand des Dumas, c’est le fils de la négresse ». Cette formule d’Anatole France, délicate à utiliser aujourd’hui tant nous cédons à la facilité de censurer les mots d’hier pour dissimuler notre impuissance à combattre les maux actuels, renvoie à votre condition de fils d’esclave et à votre couleur de peau. Je l’ai citée, cette formule, par un après-midi de juin 2020, au Sénat, lors d’une séance de questions au gouvernement, pour dire toute l’admiration que je vous porte. Et pour regretter que jamais la République n’ait voulu reconstruire la grande statue qui vous rendait hommage, érigée en 1913 et détruite pendant l’occupation allemande.
Je ne sais pas, moi, si vous êtes le plus grand des Dumas. Votre fils, Alexandre comme vous, est mon écrivain préféré, et il est incroyablement grand. Votre petit-fils, toujours Alexandre, écrivain aussi, n’est pas mal non plus.
Mais vous, vous êtes le premier.
Dumas, c’était le nom de votre mère, Cessette, achetée par votre père…
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