Un virage très dangereuxCe point noir routier fait régulièrement parler de lui dans le quartier Vauban. À l’entrée de la rue de Solférino, en arrivant de Lambersart, la route dessine une courbe soudaine en bordure de la Deûle.Les automobilistes lillois connaissent bien ce piège. Depuis vingt ans, nombreux sont ceux qui ratent ce virage serré. En venant de Lille, l’erreur mène directement dans les eaux de la Deûle. Dans l’autre sens, depuis Lambersart, oublier de tourner conduit vers le petit parc sous la passerelle piétonne Solférino.Une trajectoire spectaculaire Cette fois-ci, la scène s’est déroulée peu après minuit. La Kia a d’abord arraché le muret en béton protégeant la piste cyclable, récemment rénovée. Elle a ensuite écrasé un petit arbre, avant de décoller sur plusieurs mètres. Le véhicule a rebondi sur l’herbe, puis s’est écrasé violemment contre un second arbre.Les traces visibles au sol et la dispersion des débris donnent une idée de la puissance du choc. Sur près de 200 m², on retrouvait des morceaux de carrosserie, des éléments de béton et des projections d’huile. Des blocs de béton ont même été retrouvés à plus de 15 mètres du point d’impact. Intervention rapide des témoins et secours
« Ça s’est passé vers minuit. On a l’habitude des accidents sur ce virage, mais là, c’est vraiment impressionnant. On a entendu un grand boum, sec. »
Le choc s’est produit à une centaine de mètres seulement des terrasses situées avenue Léon-Jouhaux.Deux serveurs du restaurant Le Corfou ont immédiatement couru vers la voiture après avoir assisté à l’accident. « La voiture était sur le flanc après avoir touché l’arbre. Ils ont sorti le conducteur qui était complètement sonné », témoigne un habitant.Un conducteur légèrement blesséLes pompiers sont rapidement intervenus. Ils ont pris en charge le conducteur, seul à bord, légèrement blessé mais conscient. Il a été transporté pour des examens complémentaires. La police a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident.Dès le lendemain, passants et cyclistes découvraient les traces laissées par la collision, encore visibles sur la piste cyclable et dans le petit parc. Beaucoup s’arrêtaient, ébahis par la violence de la scène.