Pour l’ONG, la dégradation de la santé des Gazaouis « n’est pas une conséquence malheureuse des opérations militaires israéliennes » mais un « résultat intentionnel ».

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Publié le 18/08/2025 08:46

Temps de lecture : 2min

Des Palestiniens, dont de nombreux enfants, font la queue pour recevoir de la nourriture dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 16 août 2025. (MOIZ SALHI / ANADOLU / AFP)

Des Palestiniens, dont de nombreux enfants, font la queue pour recevoir de la nourriture dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 16 août 2025. (MOIZ SALHI / ANADOLU / AFP)

Israël mène à Gaza une « campagne de famine délibérée », a estimé, lundi 18 août, Amnesty International dans un communiqué publié alors que l’ONU et de nombreuses ONG ne cessent de mettre en garde contre une famine imminente dans le territoire palestinien en guerre.

Cette campagne détruit « systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social » à Gaza, écrit l’organisation de défense des droits humains après avoir mené des entretiens avec 19 Palestiniens de Gaza vivant dans des camps de déplacés et deux membres du personnel médical traitant des enfants souffrant de malnutrition. Sollicités par l’AFP pour une réaction, le ministère des Affaires étrangères et l’armée israélienne n’ont pas immédiatement réagi.

Pour l’ONG, les témoignages qu’elle a recueillis confirment que « la combinaison mortelle de la faim et de la maladie n’est pas une conséquence malheureuse des opérations militaires israéliennes » à Gaza. « C’est le résultat intentionnel de plans et de politiques qu’Israël a conçus et mis en œuvre, au cours des 22 derniers mois, pour infliger délibérément aux Palestiniens de Gaza des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique – ce qui fait partie intégrante du génocide en cours d’Israël contre les Palestiniens à Gaza », ajoute-t-elle.

Amnesty International avait accusé en avril les autorités israéliennes de commettre un « génocide en direct » à Gaza, allégations qualifiées de « mensonges sans fondement » par le ministère des Affaires étrangères israélien.

Le Cogat, organe du ministère de la défense israélien gérant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés, a estimé le 12 août qu’il n’y avait « aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée » dans la bande de Gaza, réfutant des chiffres du mouvement islamiste palestinien Hamas sur les décès dus à la malnutrition.