• Emmanuel Macron est en route pour Washington, dans le but de soutenir l’Ukraine dans les négociations de paix.
  • Le président français prône le maintien de la pression sur la Russie tant qu’un cessez-le-feu n’a pas été signé.
  • Sa posture place-t-elle la France en ennemi principale de la Russie en Europe ?

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Lors de la réunion de la « coalition des volontaires », alliés de l’Ukraine, Emmanuel Macron a martelé le besoin de maintenir la pression sur la Russie. Une nouvelle illustration de la mésentente ces dernières années entre les deux acteurs, alors que Paris a longtemps maintenu le dialogue avec Moscou ? « Il faut dire que dans la relation bilatérale entre la France et la Russie, ce n’est pas forcément la confiance qui règne entre ces deux pays », explique Baptiste Garguy-Cartier, journaliste politique LCI, dans la vidéo en tête de cet article.

Selon le général Thierry Burkhard le 11 juillet dernier, la Russie a « ouvertement désigné la France comme son premier adversaire en Europe » et fait de l’Hexagone une « cible prioritaire » dans le cadre d’une « guerre hybride », avait-il affirmé. Le ministère des Armées, contacté par les Vérificateurs de TF1, a indiqué que le général faisait référence à un sondage VTsIOM auprès de la population russe, qui indique que 48% des sondés placent la France comme pays entretenant des relations les plus tendues et hostiles avec la Russie.

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La France a, en effet, été ciblée par la Russie à travers des compagnes de désinformation, d’espionnage, « des cyberattaques visant des entreprises ou des sites français », explique le journaliste. En mars dernier, Emmanuel Macron avait proposé d’utiliser l’arsenal nucléaire français comme parapluie pour protéger l’Europe, ce qui n’avait pas été du goût de Vladimir Poutine. « Contrairement à ses prédécesseurs, qui ont également cherché à combattre la Russie – Napoléon et Hitler -, M. Macron n’agit pas de manière très diplomatique », avait-il déclaré, faisant référence à la campagne militaire de Napoléon Bonaparte en 1812, qui s’était soldée par un échec désastreux.

Gaëlle SHEEHAN