Donetsk, Lougansk, la Crimée… on entend régulièrement le nom de ces régions ukrainiennes depuis 2014 et a fortiori depuis 2022. Pourtant, il n’est pas toujours aisé de saisir leurs différents enjeux.
Ce lundi soir, à Washington, Donald Trump pourrait proposer la cession à la Russie de Donetsk et Lougansk, en échange d’un gel du front sud dans celles de Kherson et Zaporijjia. Mais Kiev refuse jusque-là d’abandonner ces régions, qu’elle voit comme « temporairement occupées ». Voici ce qu’il faut savoir sur ces territoires.
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Donetsk et Lougansk
Ces deux régions frontalières de la Russie forment le Donbass, bassin industriel et minier dont la conquête est une priorité du président russe Vladimir Poutine. Les troupes russes tiennent plus de 99 % de la région de Lougansk et 79 % de celle de Donetsk, ainsi que leurs capitales régionales, selon une analyse par l’AFP de données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).
D’après les autorités locales, quelque 242 700 personnes vivent encore dans la partie de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien, qui comprend plusieurs villes importantes. Cette région est considérée comme une « forteresse » qui protège le reste du pays, selon ISW, mais l’armée russe avance et menace les centres de logistique militaire ukrainiens qui la compose. Des pans entiers de cette zone sont largement détruits par une guerre commencée dès 2014. Moscou avait piloté une révolte de séparatistes pro-russes, amorce de l’invasion de février 2022.
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Donetsk et Lougansk sont traditionnellement à majorité russophone, ce qui a été instrumentalisé par le Kremlin pour justifier son attaque. La Russie a revendiqué en septembre 2022 leur annexion et celle des régions de Kherson et Zaporijjia. C’est aussi dans la région de Donetsk que se sont déroulées les batailles les plus meurtrières, comme à Bakhmout, Marioupol ou Avdiïvka.
Kherson
Au début de l’invasion, la région de Kherson, connue pour son agriculture, avait été presque entièrement occupée par l’armée russe. Une contre-offensive ukrainienne avait permis de repousser les troupes de Moscou et de reprendre la capitale régionale éponyme, en novembre 2022.
Grâce au fleuve qui fait office de rempart naturel, le front y est depuis relativement stable, comme dans la région de Zaporijjia, et l’Ukraine garde le contrôle de leurs principaux centres urbains. Les troupes russes ont environ 71 % du territoire de la région de Kherson, selon les données de l’AFP.
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Zaporijjia
Les soldats russes sont présents sur 74 % de la région de Zaporijjia, d’après cette même source. Ils tiennent notamment depuis les premières semaines de la guerre la centrale nucléaire éponyme, la plus grande d’Europe.
Elle a été mise à l’arrêt mais sa sécurité est jugée précaire étant située proche des combats. La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de la viser.
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Soumy et Kharkiv
En plus des régions dont la Russie revendique l’annexion, ses troupes mènent des incursions dans celles de Soumy et Kharkiv, dans le Nord-Est. Malgré de fréquents bombardements, la Russie n’en tient aucune ville d’ampleur et n’est présente que dans 5 % du territoire de la région de Kharkiv et 1% de celle de Soumy, selon les calculs de l’AFP. Le Kremlin affirme vouloir y constituer une « zone tampon » afin d’empêcher des offensives ukrainiennes en Russie, comme celle à l’été 2024 dans la région russe de Koursk.
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La Crimée
Le contrôle russe sur la Crimée est particulièrement appuyé, Moscou ayant annexé ce territoire en 2014, après un référendum dénoncé par la communauté internationale. La Russie aimerait obtenir la reconnaissance de son annexion par les pays occidentaux et par Kiev.
Donald Trump a prévenu dimanche soir qu’il n’était « pas question » que l’Ukraine reprenne le contrôle de la Crimée. Cette zone touristique et viticole est reliée à la Russie depuis 2018 par un long pont, cible de choix pour l’armée ukrainienne.
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L’Ukraine frappe aussi les infrastructures militaires et navales dans la péninsule, que Moscou utilise comme base arrière pour son armée. Il est difficile de savoir à quoi ressemble la vie des Ukrainiens en Crimée annexée et dans les autres territoires contrôlés par Moscou. Le Kremlin est accusé de « russifier » ces territoires en contrôlant l’éducation, les médias et tous les aspects de la vie quotidienne, en y faisant s’installer des citoyens russes, ainsi qu’en imposant aux Ukrainiens un passeport russe.