Winamax a récemment été condamné par le tribunal de Paris à verser 400.000 euros à un de ses utilisateurs. Depuis quatre ans, l’opérateur de paris en ligne refusait de lui verser ses gains, l’accusant d’avoir triché, rapporte Le Parisien ce dimanche.

Le plaignant a initialement vu ses gains validés après avoir placé des paris mais l’entreprise a finalement fait machine arrière. « Au moment d’effectuer le virement, mon compte joueur a été clôturé », se souvient l’homme. Winamax estimait qu’il avait fait ses paris sans aléas, donc qu’il connaissait déjà le résultat des rencontres sportives en amont.

Il passe à côté de 225.000 euros

« Il est par exemple interdit de parier sur du tennis dans l’enceinte de Roland-Garros », explique l’avocat du plaignant. Le joueur avait effectivement parié sur plusieurs matchs qui se déroulaient à différents moments sur différents continents. Pour tricher, il aurait dû faire le tour du monde en quelques heures ou posséder des informateurs sur place.

Le tribunal a conclu que le joueur n’avait commis aucune fraude, d’autant plus qu’une partie des gains avait été retirée avant la fin des matchs. Il aurait d’ailleurs pu gagner 225.000 euros de plus si tous ses pronostics avaient été bons. Condamné, Winamax n’a fait aucun commentaire et simplement indiqué qu’il avait fait appel.

Des litiges en hausse

Ce type d’affaires se multiplie en France depuis une dizaine d’années. Les opérateurs de paris en ligne français sont régulièrement assignés en justice après des limitations, blocages de mises, suspensions ou résiliations arbitraires de comptes. Ils vont parfois jusqu’à accuser les joueurs de tricherie pour ne pas verser les gains.

« Les opérateurs font de l’argent avec ceux qui perdent », analyse auprès du Parisien un avocat spécialisé dans ce domaine. « Ceux qui gagnent, ils n’en veulent pas. » Une autorité existe pour réguler le secteur et régler les litiges mais ces différends terminent souvent au tribunal lorsque les joueurs peuvent se le permettre financièrement.