Alors que le terrifiant Dracula est de retour au cinéma, depuis le 30 juillet, dans une adaptation de Luc Besson, Futura s’interroge : le corps et le cerveau humain seraient-ils en mesure d’assumer plusieurs siècles de vie comme le célèbre vampire ?
Le plus célèbre vampire du cinéma renfile sa cape et ses crocs pour une nouvelle adaptation de sa légende sous la direction de Luc Besson. Sorti en salles le 30 juillet, Dracula imagine le Prince Vladimir au XVe siècle renonçant à Dieu après la perte de son épouse. Condamné à la vie éternelle, il porteporte son deuil au fil des siècles, cherchant en vain à retrouver son amour perdu.
Si une transformation en amateur de sang qui déteste l’ailail n’est pas à souhaiter pour le commun des mortels, une espérance de vieespérance de vie de 500 ans en laisse en revanche songeur plus d’un…
Bande-annonce Dracula, le film de Luc Besson. © EUROPACORP, YouTube
Vers un corps capable de vivre jusqu’à 500 ans ?
Selon un sondage YouGov réalisé il y a quelques années, 14,6 % des Français interrogés pensent que les progrès scientifiques nous permettront de vivre jusqu’à cinq siècles. Et la recherche n’est pas loin de leur donner raison.
En Californie, des chercheurs du Buck Institute for Research on Aging ont réussi à multiplier par cinq l’espérance de vie du ver Caenorhabditis elegans. Ceci en bloquant les molécules qui affectent l’action de l’insulineinsuline et de l’enzyme mTOR qui régulent la croissance, la mobilité et la survie cellulaire. Adaptées à l’humain, ces modifications génétiquesgénétiques pourraient donc lui permettre d’atteindre 500 ans. D’ailleurs, si l’on regarde dans le rétro, l’espérance de vie a déjà été multipliée par trois depuis le XVIIIe siècle.
Certains millionnaires ont pour leur part entamé leur transition transhumaniste à grand renfortrenfort de compléments alimentaires et de régimes stricts. Et les avancées de la médecine, le développement de la génomiquegénomique, le clonage thérapeutique, les implants cérébraux ou encore les nanotechnologiesnanotechnologies tendent à repousser constamment l’âge de la mort.
Le cerveau, un espace de stockage inépuisable ?
Si rien ne nous empêche aujourd’hui de penser qu’une durée de vie de 500 ans pourrait finir par devenir atteignable pour le corps, qu’en est-il de notre cerveau ? Celui-ci pourrait-il contenir cinq siècles de connaissances et de souvenirs ?
En se basant sur le nombre de neuronesneurones, de synapsessynapses et leurs capacités de stockage, des chercheurs ont calculé que le cerveaucerveau humain pouvait contenir 2,5 pétaoctets de mémoire. Soit, plus de 2,5 millions de gigas ! Ou l’équivalent de 5 000 iPhoneiPhone Pro.
Professeur de psychologie à l’université Northwestern aux États-Unis, Paul Reber estime que cela correspond à trois millions d’heures de contenus et qu’il faudrait laisser le téléviseur allumé en continu pendant plus de 300 ans pour venir à bout des capacités de cet espace de stockage.
Sachant que le cerveau « écrase » la plupart des souvenirs pour laisser la place à d’autres (on estime que l’on oublie près de 40 % des informations 20 minutes après les avoir entendues et que 77 % des souvenirs sont effacés au bout de six jours), il serait bel et bien possible pour le cerveau d’emmagasiner 500 ans de souvenirs et d’en conserver certains, comme celui d’une personne aimée, intacts.
Mais est-ce souhaitable ? La quête d’immortalité est un sujet récurrent dans l’histoire de l’humanité et très souvent exploré par les œuvres de science-fiction. Nous l’avons analysée à travers la dernière saison de Black Mirror ou encore, avec le film Fountain of Youth s’il ne fallait citer que les plus récentes. Désirables, fascinants, les faits et les histoires – dont celle que nous conte Luc Besson – sont néanmoins là pour nous rappeler que cette quête peut être une malédiction. Car la beauté de la vie ne tient-elle pas en son caractère éphémère ?