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Publié le 18/08/2025 22:05
Mis à jour le 18/08/2025 22:05
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
« De quoi se laver, dormir tranquille, c’est tout » : des sinistrés de l’incendie de Marseille relogés dans des bungalows
(France 2)
2min
L’incendie qui a frappé Marseille (Bouches-du-Rhône) cet été reste l’un des pires de la décennie. Une quarantaine de sinistrés du quartier de l’Estaque, touché par les flammes, vont être relogés dans des mobile homes construits sur un terrain municipal grâce à des cagnottes mises en place par les habitants.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans ce quartier du nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), ravagé par l’incendie du 8 juillet, ils arrivent les uns après les autres : des mobile homes comme maison provisoire pour les sinistrés. La maison d’un père de famille a brûlé ; il dormait jusqu’alors dans sa voiture, ses enfants résidant chez des proches. « Je pourrai dormir avec mes enfants, ça fait deux mois que je ne dors pas avec eux », se réjouit-il d’avance.
À quelques mètres de leur logement devenu inhabitable, les mobile homes sont arrivés, ils seront une quinzaine d’ici quelques jours sur ce terrain mis à disposition par la mairie. Des associations locales ont aussi levé des fonds pour aider les habitants à financer ces bungalows. Pour le sien, Joachim Lacroix a déboursé 5 800 euros de sa poche : « De quoi se laver, dormir tranquille, c’est tout », résume-t-il, satisfait de cette solution temporaire. Avec enfin un toit sur la tête, il ressent à nouveau du courage : « Au début, ça n’allait pas du tout. C’est normal. Maintenant, ça va », confie le Marseillais.
Car il y a un mois et demi, les habitants se sont retrouvés démunis face à la puissance des flammes. 750 hectares ont été ravagés au nord de Marseille, et plus de 70 logements sont partis en fumée. C’est le cas de celui d’Armand Russo, dans le quartier de l’Estaque (Marseille), à quelques mètres de son mobile home. Le premier étage porte encore les traces de l’incendie, dévasté. Pourtant, après 20 nuits à l’hôtel, payées par son assurance, il n’a pas trouvé d’autre solution que de revenir vivre ici, malgré un arrêté de mise en péril.
« Je mange le soir ici tout seul, je prends ma douche à l’eau froide, il n’y a pas d’électricité. Et je dois être branché pour l’apnée du sommeil. Je ne me branche pas. J’ai du mal à dormir, mais je dors quand même », confie-t-il.
Il espère lui aussi trouver bientôt un bungalow pour un semblant de retour à la normale, dans un quartier que très peu de personnes ont résolu à quitter.