La mesure se veut écologique pour réduire l’empreinte environnementale des batteries, mais aussi stratégique afin de récupérer et de valoriser les métaux critiques pour éviter une pénurie. Depuis ce lundi 18 août, le recyclage des batteries des véhicules électriques est désormais obligatoire en France et dans tous les pays de l’Union européenne.
Entré progressivement en application depuis février 2024, ce nouveau règlement impose donc aux fabricants et vendeurs de voitures, vélos et trottinettes électriques de financer la collecte et le recyclage de ces batteries suivant le principe de la REP, la responsabilité élargie du producteur. Jusqu’à présent, cette obligation ne concernait que les petites batteries portables des téléphones, ordinateurs et autres appareils électroniques.
Un passeport numérique pour les batteries en 2027
Concrètement, les fabricants pourront eux-mêmes organiser leur propre filière de recyclage ou confier la tâche à des éco-organismes en les finançant. En France, trois structures ont obtenu un agrément du Gouvernement pour cette mission de recyclage avec Ecosystem, Batribox et Recycler mon véhicule.
A compter du 18 février 2027, cette réglementation se renforcera encore puisque toutes les batteries de véhicules électriques, de transports légers et industrielles d’une capacité supérieure à 2 kWh devront disposer d’un passeport numérique afin de suivre l’origine, l’empreinte carbone et l’état de santé de ces batteries depuis leur production jusqu’à leur recyclage. Selon les objectifs de l’Union européenne, au moins 25 % des métaux critiques devront provenir de matières recyclées d’ici 2030.