Les professionnels du tourisme entrent dans les deux dernières semaines de l’été avant la fin des vacances scolaires et la rentrée le 1er septembre. Ils nous donnent leurs impression sur cette saison touristique 2025, en rappelant qu’elle s’étend jusqu’en octobre grâce à la météo ensoleillée.
Plus de monde dans les hôtels selon les réceptionnistes, des plages privées qui affichent complet, plus de passage à l’Office de tourisme, une foule plus compacte dans les rues… A Nice comme à Grasse, les professionnels du tourisme s’accordent à dire qu’il y a un peu plus de touristes cet été, en attendant d’avoir un bilan consolidé de la saison.
« Plus de monde mais moins de pouvoir d’achat »
« En revanche, ils sont un peu radins », nuance Elvyre, une restauratrice niçoise. « On sent que même les touristes étrangers commencent à faire plus attention, ils ne dépensent plus sans compter. » « Il y a beaucoup de monde mais c’est une clientèle un peu plus populaire, qui a moins l’habitude d’acheter du haut de gamme. Plus de monde mais moins de pouvoir d’achat », résume Dominique, une vendeuse de vêtement à Grasse.
Les rues du centre-ville de Grasse. © Maxppp – imagebroker MR
« C’est à nous de faire un effort aussi, reconnait-elle, en baissant nos prix, en étant encore plus accueillants. » « Les deux prochaines semaines, je vais tout faire pour les ramener dans le restaurant ! Je sais que le racolage c’est mal, mais quand la saison est compliquée, c’est à la guerre comme à la guerre ! » plaisante Elvyre.
« Les fortes températures impactent le ticket restaurant moyen »
C’est que les fortes chaleurs, et la récente canicule qui a duré plus d’une semaine, ont eu un impact sur les restaurateurs. « Le midi, on galère à remplir la salle », confie un restaurateur niçois. « Les gens n’ont pas envie de manger, ils ont trop chaud, ils veulent juste se baigner. »
De nombreux restaurateurs évoquent des difficultés à trouver des clients pour les services du midi à cause des fortes chaleurs. © Radio France – Anne-Lyvia Tollinchi
Les restaurateurs sur la plage remarquent la même chose : « Les fortes températures impactent le ticket restaurant moyen » explique Fabien Malacarne, co-gérant d’un restaurant lounge de plage sur la promenade des Anglais. « Ils boivent aussi moins d’alcool. Mais mécaniquement, ils finissent de manger plus vite et donc, vu le monde, les tables tournent vite et ça compense. »
« La saison est loin d’être terminée »
Et tous rappellent que si la rentrée scolaire approche, fixée le 1er septembre, la saison est loin d’être terminée dans les Alpes Maritimes. « Depuis six ans, on a la chance d’avoir une saison rallongée », sourit Fabien Malacarne.
« On va avoir un petit creux, le temps que les vacanciers de septembre arrivent mais on sait qu’on va travailler au moins jusqu’à fin octobre, surtout si la météo reste aussi ensoleillée. »
« Nos vacances, on les prendra en novembre ! D’ici là, c’est 7 jours sur 7, on le sait tous », ajoute Angélique, patronne d’un glacier à Grasse. « Mais c’est une bonne chose. Moi par exemple je suis à +20% de chiffre d’affaire par rapport à l’an dernier… pour nous les glaciers, c’est donc une très belle saison jusque là ! »