Alors que les joueurs de la SIG viennent de reprendre l’entraînement, le club a déjà bouclé son recrutement en misant sur de nombreux jeunes talents issus d’universités américaines, associés à quelques joueurs d’expérience. Un choix assumé pour sortir les comptes du rouge.
« C’est la rentrée des classes, on est frais, un peu tous bronzés et il fait chaud, sourit Jean-Baptiste Maille en sueur après un entraînement au gymnase de la Rotonde. C’est un nouveau groupe, un nouveau staff, un nouveau projet. C’est excitant d’évoluer avec ces jeunes non pétris de talent, ils ont faim et ça va être une bonne chose pour nous cette saison ».
Le meneur de jeu, qui fêtera ses 32 ans en novembre et entame sa sixième saison à la SIG, est quasiment le seul rescapé de la saison passée (avec le jeune pivot Jahel Trèfle). Le club strasbourgeois a procédé à un profond remaniement de son effectif, en prenant en compte des contraintes financières fortes, notamment une baisse de la masse salariale (d’au moins 10%, mais sans doute plus).
« Les quatre dernières années, les exercices étaient déficitaires et il faut que ça cesse, martèle Jérôme Rosenstiehl, le nouveau président de la SIG depuis cet été. On a aussi une pression de la DNCG, l’organe de la Ligue qui gère les finances. On s’est engagé à avoir des finances saines dans les prochaines années. Donc forcément la masse salariale va baisser, mais en même temps, il faut relancer le sportif. Ce n’est pas une équation très simple parce qu’en général, une baisse du budget ne correspond pas forcément à un objectif de relance sportive. On a donc établi une stratégie en confiant les clés à des joueurs référencés, cadres et on les a associés à des joueurs, on va dire à fort potentiel. On pense que c’est la stratégie qui va nous permettre justement de retrouver un niveau de performance correspondant à nos ambitions ».
Huit recrues et beaucoup de paris
Les supporters de la SIG retrouveront le sniper Marcus Keene, capable de scorer à tout moment de loin. Le shooter américain avait déjà fait les beaux jours du club strasbourgeois lors de la saison 2022-2023. L’Alsacien d’origine William Pfister (qui a débuté à Hindisheim et à Rosheim avant de déménager en région lyonnaise), Gabe Brown, Mike Davis Junior, Nelly Junior Joseph, Fousseyni Traoré, Ben Gregg et Adama Bal sont les autres nouvelles têtes.
Les quatre derniers nommés sont tous issus des universités américaines et vont donc découvrir le basket professionnel européen, français en l’occurrence. Mais ça n’effraie pas Jānis Gailītis le nouveau coach de la SIG d’avoir autant de rookies dans son effectif. « Nous avons accordé une grande importance à la personnalité des joueurs, détaille le Letton. Nous voulons construire une équipe qui se bat, compétitive, qui a assez de talent pour gagner. Nous avons un gros potentiel, alors nous allons essayer de compenser notre manque d’expérience par d’autres atouts ».
Dans cette phase de reconstruction, la SIG espère retrouver les play-offs, qu’elle a manqués ces deux dernières saisons, après s’être qualifiée dix ans de suite.
Retrouver l’Europe à moyen terme
« Il faut qu’on consolide les fondations pour éventuellement d’ici peu de temps, si cette phase est réussie, pouvoir être un peu plus ambitieux, souligne Jérôme Rosenstiehl. Il faut qu’on soit rigoureux sur les finances et en même temps essayer de retrouver une âme sur le terrain et une dynamique sportive qui va nous permettre justement d’espérer voir plus haut. Parce qu’à terme, il faut que la SIG retrouve la Coupe d’Europe ».
Les basketteurs strasbourgeois joueront leur premier match amical ce dimanche 24 août face à l’Alliance Sport Alsace à la Forest Arena de Gries. Ils débuteront le championnat de Betclic le samedi 27 septembre à Cholet.
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