À 38 ans, Michael Woods a annoncé ce lundi que la saison 2025 serait sa dernière dans le peloton. Le Canadien raccrochera le vélo dans quelques mois, au terme d’une carrière atypique. Cet été, il a marqué les esprits avec une anecdote lors du Tour de France, où il a dû s’arrêter dans le camping-car de spectateurs pour utiliser les toilettes.
Michael Woods est un personnage à part au sein du peloton. Un coureur qui a débuté le vélo à 25 ans, après s’être longtemps consacré à l’athlétisme, et arrivé au meilleur niveau sur le tard, à l’approche de la trentaine. A désormais 38 ans, le Canadien a annoncé que la saison 2025 serait sa dernière dans le peloton. Il raccrochera dans quelques semaines, après avoir disputé les GP de Québec et Montréal, chez lui.
« Toutes les bonnes choses ont une fin », a écrit Michael Woods dans un post Instagram pour expliquer sa décision. Il n’a toutefois pas prévu d’arrêter le sport de haut niveau: il aimerait notamment explorer les sports d’endurance et promet avoir « des plans épiques, alors restez connectés ».
Passé par l’équipe Cannondale-Drapac (devenue EF Education First) et Israël-Premier Tech, Michael Woods a remporté trois étapes de la Vuelta, terminé sur le podium de Liège-Bastogne-Liège et des championnats du monde, et surtout remporté une étape de prestige sur le Tour de France, en 2023, au sommet du Puy-de-Dôme.
« En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j’ai crié: ‘Toilettes, toilettes, toilettes!' »
Lors du dernier Tour de France, le Canadien s’est aussi illustré avec un épisode qui a fait le tour des réseaux sociaux. Lors de l’étape entre Ennezat et Le Mont-Dore, le Woods a été pris d’une envie pressante, avec une « boule au ventre », après avoir été décroché de l’échappée.
« Faire caca sur le bord de la route, au Tour de France, c’est tout simplement impossible, expliquait-il alors dans une chronique sur son blog. Il y a trop de monde. Même s’arrêter pour faire pipi est déjà assez difficile. Alors, alors que je commençais à me demander: ‘Est-ce que je vais me faire caca dessus?’, j’ai eu une révélation formidable: ‘Les camping-cars ont des toilettes!’ Et le Tour en compte plus que le Burning Man. En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j’ai crié: ‘Toilettes, toilettes, toilettes!' »
Après avoir fait son affaire, le vétéran est sorti du camping-car légèrement honteux. « Au pauvre homme, très gentil et abasourdi, qui m’a ouvert la porte de son camping-car, je tiens d’abord à vous remercier, mais aussi à m’excuser abondamment pour l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain. Disons simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures consécutives ne donnent pas de bons résultats », blaguait le Canadien. Son franc-parler manquera incontestablement au peloton.