Toujours remontés contre l’arrêté de la préfecture de police qui les oblige à tirer le rideau de 22 heures à 6 heures du matin pour éviter des nuisances dénoncées par des riverains, les épiciers de nuit marseillais réunis en collectif vont de nouveau manifester ce jeudi 17 avril.

C’est en effet lundi 21 avril que prendra fin ce test pour les huit premiers arrondissements de la cité phocéenne sans que les principaux concernés ne sachent quelle sera la suite, d’autant que le préfet de police qui avait pris cette décision a, depuis, été remplacé. « Bien sûr qu’il y a des problèmes avec certains commerces, comme la vente de drogue ou d’alcool, mais ce sont eux qu’il faut fermer, pas tous ceux qui travaillent bien et respectent les règles », dénonce Bibi, un épicier du centre.

« Ça manque à la vie de quartier »

« C’est simple, le commerce a perdu 80 % de son chiffre d’affaires et pour moi ce sont des heures de travail en plus puisqu’il n’y a plus de relève pour la nuit », témoigne Myriam, employée dans une épicerie proche du Vieux-Port. « C’est rageant parce que nous n’avons jamais eu aucun problème et que les touristes commencent à arriver. On risque de passer à côté de la saison alors que les bars et restaurant peuvent, eux, rester ouverts. » « Je passais tous les soirs après le travail pour faire quelques achats avant de rentrer, ce n’est plus possible et ça manque à la vie de quartier », confirme Teddy, l’un de ses clients réguliers.

« La décision de prendre un nouvel arrêté, et les potentielles modalités si cela était le cas, sont bien entendu liées à l’analyse de l’effet de ce premier arrêté en matière d’ordre public. Cette analyse est en cours », indique la préfecture de police qui prévoit une communication en fin de semaine.