Les armes vont-elles se taire dans la bande de Gaza ? L’espoir, même faible, est permis alors que le Hamas a annoncé lundi avoir accepté une nouvelle proposition des médiateurs. Celle-ci porte sur une trêve avec Israël, associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien.

Les efforts des médiateurs – Egypte, Qatar et Etats-Unis – ont échoué jusque-là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage Gaza, avec une offensive dévastatrice israélienne. Celle-ci a été lancée en riposte à une attaque d’une violence sans précédent menée par le mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023. Sur les 251 otages enlevés ce jour-là, 49 sont encore retenus à Gaza, dont 27 morts selon l’armée israélienne.

La réaction d’Israël attendue

Au Caire, le directeur des services de renseignement égyptiens Diaa Rashwan a déclaré au média d’Etat Al-Qahera News que l’Egypte et le Qatar avaient soumis leur proposition à Israël. « La balle est désormais dans le camp israélien », a-t-il affirmé. l’Etat hébreu n’a pas encore commenté la proposition, mais le Premier ministre Benyamin Netanyahou avait prévenu la semaine dernière qu’il n’accepterait qu’un accord « dans lequel tous les otages seront libérés d’un seul coup et selon nos conditions pour mettre fin à la guerre ».

Ces annonces surviennent au moment où l’armée israélienne cherche à prendre le contrôle de la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins, avec l’objectif affiché d’en finir avec le Hamas et de libérer tous les otages.

La proposition acceptée par le Hamas reprend les grandes lignes d’un précédent plan de l’émissaire américain Steve Witkoff. Selon une source au Jihad islamique, allié du Hamas, le plan prévoit une trêve de 60 jours en échange de la remise de 10 otages vivants et de corps de captifs. « Les otages restants seraient libérés lors d’une deuxième phase, avec des négociations immédiates à suivre pour un accord plus global » visant à mettre fin à la guerre, avec des garanties internationales.

Netanyahou sous la pression de son opinion publique

Benyamin Netanyahou est soumis à de fortes pressions tant de la part de l’opinion publique, qui craint pour le sort des otages, qu’à l’international avec des appels à mettre fin aux souffrances des Gazaouis. Depuis le début de la guerre, Israël assiège à Gaza plus de deux millions de Palestiniens menacés de famine selon l’ONU. Israël rejette les accusations de famine délibérée et affirme autoriser l’entrée de davantage d’aides.

Notre dossier sur le Conflit israélo-palestinien

L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort côté israélien de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte réalisé à partir de données officielles. L’offensive de représailles israélienne a fait 62.004 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.