L’offensive était attendue, elle est désormais lancée. Nio, le constructeur chinois aux grandes ambitions, déploie sa nouvelle marque Firefly sur le Vieux Continent. Sa première arme ? Une citadine 100 % électrique au look pimpant et à la fiche technique alléchante, conçue pour bousculer le marché et marcher sur les platebandes de notre Renault 5 E-Tech nationale.

Une nouvelle marque chinoise s’apprête à déferler sur l’Europe, il s’agit de Nio ou plutôt de sa marque dédiée aux modèles plus compacts, Firefly. Annoncée fin 2024, cette citadine vient tout juste de poser ses roues en Europe. Les toutes premières livraisons ont officiellement débuté aux Pays-Bas et en Norvège, marquant le coup d’envoi d’une commercialisation qui s’annonce musclée.

Le constructeur n’a d’ailleurs pas manqué de partager l’événement, notamment via un post LinkedIn. En juin, la marque avait indiqué qu’elle prévoyait de s’implanter dans sept pays européens en 2025 et 2026. Cette liste comprend l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, la Hongrie, le Luxembourg, la Pologne et la Roumanie. En revanche, la France demeure aux abonnés absents.

Un prix qui fait le grand écart

La grande question avec cette petite citadine électrique concerne évidemment son prix. Aux Pays-Bas, la Firefly s’affiche à partir de 29 900 euros. Un tarif déjà compétitif. Mais c’est en Norvège que le positionnement devient franchement agressif : 279 900 NOK, soit l’équivalent d’environ 23 500 euros.

Nio Firefly EuropeLa nouvelle Nio Firefly débarque en Europe. – © NIO Nederland

Cet écart vient du fait que la Norvège ne faisant pas partie de l’Union européenne, elle n’applique pas les surtaxes douanières qui pèsent sur les véhicules électriques importés de Chine. Si la Firefly arrive un jour en France, son prix devrait donc logiquement avoisiner les 30 000 euros. Un tarif qui la priverait, de fait, du bonus écologique en raison de son origine de production. Pour l’heure, l’Hexagone ne figure pas sur la liste des marchés prioritaires, qui inclut la Pologne, la Belgique ou encore Singapour. Patience, donc.

La Renault 5 E-Tech doit-elle trembler ?

Avec son gabarit de 4 mètres et son design inspiré, la Firefly vise clairement les reines du segment. La Renault 5 E-Tech, voiture électrique la plus vendue en France au mois de juillet, est évidemment en ligne de mire. Mais la Citroën ë-C3 ou la récente BYD Dolphin Surf, lancée sous les 20 000 euros, sont aussi dans le viseur.

Sur le papier, la petite citadine Chinoise se présente avec une puissance de 141 chevaux, permettant un 0 à 100 km/h en 8,2 secondes. Elle dispose d’une batterie de 42,1 kWh offrant une autonomie maximale de 330 kilomètres (cycle WLTP). Quant à la recharge, elle accepte jusqu’à 100 kW de puissance, de quoi passer de 10 à 80 % en 29 minutes.

C’est surtout au niveau des équipements que la citadine frappe fort. On retrouve de série des équipements premium comme les sièges chauffants et ventilés, un grand écran tactile de 13,2 pouces avec mises à jour à distance (OTA), et même la conduite semi-autonome avec 15 aides à la conduite.

Même si son arrivée en France n’est pas pour demain, la Nio Firefly a une carrière à suivre de près. Agressive sur le plan tarifaire (hors taxes), plutôt bien équipée et technologiquement intéressante, elle prouve que la concurrence chinoise est plus affûtée que jamais.

L’arme secrète ? l’échange de batterie

Au-delà de sa fiche technique solide, la Firefly cacherait un atout majeur : sa compatibilité avec les futures stations d’échange de batteries de Nio. Le concept, appelé BaaS (Battery as a Service), est simple : plutôt que de recharger, on s’arrête dans une station qui remplace votre batterie vide par une pleine en seulement trois minutes.

Si quelques stations Nio sont déjà implantées en Europe, il faudra attendre la nouvelle génération pour que la Firefly puisse en profiter. Reste également à savoir si le modèle de location de batterie, déjà disponible en Chine, sera proposé chez nous. C’est un pari technologique audacieux qui pourrait, à terme, faire toute la différence en effaçant la contrainte de la recharge.

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