Par

Emma Derome

Publié le

19 août 2025 à 7h36

« On est dans le flou », nous souffle leur représentant. Après deux nouveaux cambriolages de magasins dans le bourg d’Orvault, dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 août, les commerçants d’Orvault réclament des réponses sécuritaires.

Caméra de vidéosurveillance, rondes supplémentaires de la police municipale… Emmanuel Geneau, caviste du bourg et président de l’association des commerçants, attend en tout cas des actions de la mairie d’Orvault. En effet, pas moins de six commerces du centre ont été cambriolés depuis le 30 juillet. Certains même plusieurs fois.

Un primeur cambriolé deux fois… Alors qu’il n’a pas encore ouvert

Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est la boulangerie Becam qui a été visée, ainsi qu’un nouveau primeur. Ce dernier n’a pas encore ouvert, mais il a vu sa porte d’entrée en verre brisée deux fois en trois semaines.

Le 30 juillet dernier, en plus du primeur, l’onglerie, une autre boulangerie, ainsi que la boucherie et le coiffeur, ont vu leur entrée forcée, pour la deuxième fois en seulement quelques mois pour les deux derniers. Les voleurs semblent être à chaque fois à la recherche du tiroir-caisse.

Malgré la vidéosurveillance au sein même des enseignes, le représentant réclame la mise en place de caméras dans la rue. « Nous avons des vidéos, mais surtout contre le vol à l’étalage. Là, ils ont des cagoules, donc on ne voit rien. Des caméras dans la rue permettraient de dissuader, d’aider l’enquête derrière », insiste le caviste.

L’établissement de ce dernier est sous alarme, sa vitrine en double vitrage, n’a jamais été cambriolé en neuf ans. Mais ses comparses font les frais de vols de plus en plus régulièrement, constate-t-il. Un courrier a donc été envoyé à la mairie il y a deux semaines.

Une réunion d’information prévue

Une réunion d’information est prévue début septembre, selon Emmanuel Geneau. « On ne blâme pas la police municipale, mais on veut savoir ce qui est fait en matière de sécurité pour les commerces et les habitants. On ne va pas lâcher avant d’avoir des réponses », ajoute le commerçant. La mairie n’a pas encore répondu à nos sollicitations.

Votre région, votre actu !

Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.

S’incrire

À quelques mois des élections municipales, l’opposant au maire actuel (l’écologiste Jean-Sébastien Guitton), Sébastien Arrouët (divers droite) s’est emparé de la question et a fait de la mise en place de la vidéosurveillance l’une de ses promesses de campagne. « Orvault ne peut pas être la seule ville du nord de l’agglo sans caméra », a-t-il indiqué sur ses réseaux sociaux.

La mise en place de caméras a un coût. À Nantes, il y en a 330 ; chaque nouvelle caméra coûte 30 000 euros, et leur fonctionnement est chiffré à trois millions d’euros par an (22,5 équivalents temps plein). Une somme qui peut être en partie financée par l’État ou la région, comme nous l’expliquions dans cet article. Il faut pour cela faire partie du Centre de supervision urbain (CSU) de la métropole, ce qui n’est pas le cas d’Orvault.

Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.