Le vendredi 30 mai dernier fût une journée importante dans la carrière de Victor Martins. Au cœur de sa troisième saison de Formule 2, le pilote ART Grand Prix soutenu par Alpine jusqu’à la fin de la saison dernière est désormais passé sous pavillon Williams depuis le début de cette année 2025. Entre autres tests privés au volant d’une monoplace datant de 2023, le Tricolore a pu, pour la première fois de sa carrière, tester une Formule 1 dans un contexte de séance officielle, en Essais Libres 1, à Barcelone.

Satisfaisant au regard de James Vowles, le directeur de l’écurie de Grove, ce premier roulage conserve une place importante dans la mémoire de l’intéressé. « Quand on monte dans une Formule 1, on a l’impression qu’il n’y a aucune limite, du moins dans les premiers tours, expliquait le pilote français au site de la Formule 2. On a l’impression de pouvoir pousser, pousser, pousser à 100 %, et la voiture collera toujours au sol et à la piste. Je pense qu’une voiture de F1 vient à vous avec beaucoup d’aisance, et vous avec bien plus de confiance que dans une F2, car vous poussez la voiture à la limite plus rapidement. »

Réadaptation difficile

Ce week-end-là, Victor Martins avant ensuite échoué à se qualifier correctement en fin de journée. Habitué aux premiers rôle le vendredi en F2, le pilote ART s’était hissé à une triste 15e place, trahissant la difficulté que cela représente de passer d’une machine à l’autre en quelques heures seulement.

« Bien sûr, quand on monte dans une F1, on pense à ce que l’on fait en F2, ajoutait-il. Quel style de pilotage faut-il adopter et ce qu’on a appris avec la voiture ? La F2 est un excellent championnat pour préparer les pilotes, et rien ne vaut une F1. C’est un autre défi, il faut donc bien s’adapter car les choses sont plus difficiles à réaliser, et la voiture, qui est notre outil, a beaucoup plus de performance, il faut donc une aide supplémentaire. »

Malheureusement pour lui, le scénario s’est nettement compliqué depuis ce premier week-end de juin en terre catalane. Dixième du championnat, accusant 75 points de retard sur le leader Leonardo Fornaroli, Victor Martins apparaît dans une impasse. Pourtant, ses coups d’éclat sont nombreux, et sa confiance au volant ne semble pas érodée pour autant.

« Si vous avez un bon train avant, une bonne confiance dans la voiture et que vous avez les pneus dans la bonne fenêtre, alors en qualifications, c’est vraiment performant, détaille-t-il au moment d’évoquer son style de pilotage. Mais en course, l’approche est peut-être un peu différente, car il faut gérer les pneus. L’objectif de l’équipe et moi est d’anticiper ce que nous voulons et ce que nous attendons, mais certainement si la voiture a un train avant bien réglé, normalement je l’aimerai. »

Effectivement rapide sur un tour, le Varennois n’est plus monté sur le moindre podium en course principale depuis l’échéance de Djeddah, en début de saison. Souvent surclassé, l’intéressé ne trouve visiblement aucune solution, et semble filer vers une nouvelle année sans gloire après un exercice 2024 déjà délicat. La question va rapidement devoir se poser concernant l’horizon moyen terme à son égard.

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