Le paysagiste s’était filmé en train d’intervenir sur la végétation à l’abandon de la gare de covoiturage de Lyon, mais aussi place des Tapis à la Croix-Rousse ou rue de Bourgogne dans le 9e arrondissement.
Robin expliquait à LyonMag « préférer agir plutôt que d’attendre que les autres s’en occupe et prendre sa responsabilité en tant que citoyen ».
Porté aux nues par la droite locale, le paysagiste a ainsi récolté les félicitations de plusieurs élus, comme le nouveau maire de Caluire Bastien Joint qui voyait là « une belle démarche citoyenne ».
Même Jean-Michel Aulas, candidat aux municipales à Lyon, estimait que « le geste de Robin est une leçon pour nous tous ». « Comment comprendre qu’une ville comme Lyon en soit réduite à laisser un citoyen seul accomplir cette mission civique ? Pire : qu’on l’accuse de vandalisme au lieu de le remercier ? », poursuivait l’ancien président de l’OL, en référence aux critiques formulées par les écologistes. Et notamment celles de Quentin Carpentier, adjoint à la maire du 9e arrondissement de Lyon chargé des Espaces publics.
« A la limite du criminel »
Selon ce dernier, Robin Gervais « a arraché des arbustes en bonne santé, effectué une taille rase en pleine canicule qui a détruit les vivaces et laisse la terre se dessécher et la place aux mauvaises herbes. Son intervention va générer une dépense publique supplémentaire pour remettre en état les plantations ».
Ce n’est pas de l’entretien, c’est du vandalisme dont vous faites la promo
Tondre à ras en pleine canicule est d’une profonde stupidité, là tout est mort et les sols vont se dessécher, alors qu’avant la végétation serait repartie dès l’automnehttps://t.co/YjLgqAc9qa
— Quentin Carpentier (@QuentinC_ILM) August 17, 2025
Une position partagée par le vice-président de la Métropole de Lyon chargé de l’Environnement Pierre Athanaze. Dans le Progrès ce mardi, il trouve que l’intervention du paysagiste est « contre-productive » et « même dangereuse ». « Dans un contexte de dérèglement climatique, de disparition de certaines espèces, notamment les pollinisateurs, c’est à la limite du criminel », conclut Pierre Athanaze, qui sollicite une rencontre avec Robin Gervais.