- Star mondiale avec son tube « Anxiety », la rappeuse américaine Doechii devait se produire ce jeudi à Saint-Cloud.
- Son retrait sans explication est un nouveau coup dur pour la manifestation après le retrait de son collègue A$AP Rocky.
- Reste que les organisateurs pourront compter sur pas mal de pointures, et la présence du trio irlandais controversé Kneecap.
Ses fans l’attendaient avec impatience. Après deux premiers concerts parisiens, à l’Alhambra en octobre 2024 et lors d’un dîner gala au printemps dernier, la chanteuse et rappeuse américain Doechii devait être l’une des têtes d’affiche de Rock en Seine, qui s’ouvre mercredi à Saint-Cloud. Hélas ! « Nous sommes au regret de vous annoncer que Doechii ne pourra pas se produire à Rock en Seine ce jeudi », annonce ce mardi la direction du festival sur ses réseaux sociaux, sans donner plus d’explications.
À 27 ans, Doechii, de son vrai nom Jaylah Ji’mya Hickmon, cartonne depuis plusieurs mois avec le tube « Anxiety », une reprise délicieuse de « Somebody That I Used To Know » de Gotye. Surnommée la « Swamp Princess », en référence aux marais de sa Floride de naissance, elle a été adoubée par ses pairs masculins comme Kendrick Lamar et Tyler The Creator, fans de ses paroles à l’humour acéré. En mars dernier, elle a décroché le Grammy du meilleur album rap pour l’excellent Alligator Bites Never Heal.
L’annulation de Doechii est un nouveau coup dur pour Rock en Seine, qui attend quelque 40.000 spectateurs par jour. L’événement piloté par le géant des festivals musicaux et tournées AEG et le groupe de Matthieu Pigasse, Combat, avait déjà dû faire face au retrait de sa tête d’affiche du jeudi : désengagé de plusieurs gros festivals européens, le rappeur américain A$AP Rocky, compagnon de Rihanna, a été remplacé par Kid Cudi.
Une affiche malgré tout alléchante
La manifestation francilienne peut toutefois compter sur la présence de quelques pointures internationales comme la popstar américaine Chappell Roan, qui se produira mercredi en ouverture, les rockeurs de Queens of the Stone Age ou encore le duo français Justice. Mais aussi le trio rap irlandais Kneecap, dont la participation suscite de vives critiques.
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Qui se cache derrière Kneecap, le groupe de rap nord-irlandais accusé de soutenir le Hezbollah ?
L’un de ses trois membres, Liam O’Hanna dit Mo Chara, est en effet poursuivi pour « infraction terroriste » après avoir arboré un drapeau du Hezbollah pendant un concert à Londres en 2024. Au festival de Glastonbury fin juin, le groupe avait accusé Israël d’être un État « criminel de guerre ». Des sorties qui ont poussé la municipalité de Saint-Cloud à retirer sa subvention au festival, au début de l’été.
Jérôme VERMELIN