La séquence étouffante que vient de vivre le pays a frappé des régions souvent épargnées, comme la Bretagne. Un pic a été atteint le 12 août, avec 14 départements en vigilance rouge, et 64 en orange.

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Publié le 19/08/2025 12:58

Temps de lecture : 4min

Un homme tente de se rafraîchir à Albi, dans le Tarn, le 12 août 2025. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO / AFP)

Un homme tente de se rafraîchir à Albi, dans le Tarn, le 12 août 2025. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO / AFP)

Plus aucun département n’est en vigilance orange ou rouge « canicule », mardi 19 août. Les températures baissent et des orages s’annoncent sur le sud du pays. Arrivée par le quart sud-ouest, la vague de chaleur, qui a débuté vendredi 8 août, a marqué les esprits tant par sa durée que par son intensité. Pendant plusieurs jours d’affilée, le mercure est monté à plus de 40°C dans plus de 260 stations météo. Seule la Normandie a été épargnée. Franceinfo dresse le bilan de cette deuxième vague de chaleur de l’été en trois graphiques.

1 Parmi les dix vagues de chaleur les plus intenses

Cette séquence étouffante de onze jours se classe parmi les dix les plus intenses que les Français aient connues depuis 1947. Elle reste cependant « un cran en dessous » de celle qui a duré seize jours et fait près de 15 000 morts en 2003, explique Christine Berne, climatologue chez Météo-France. D’après les premières estimations, la température moyenne maximale de la récente canicule tourne « autour de 27,5°C », contre 29,35°C il y a 22 ans.

Elle s’avère aussi moins dure que la première vague de chaleur de l’été 2025 qui a touché l’Hexagone et la Corse du 19 juin au 4 juillet (28,2°C). « On sera un tout petit peu plus bas en intensité et un peu plus court », confirme Christine Berne.

2 Jusqu’à 78 départements en vigilance rouge ou orange

Au fil des jours, le nombre de départements touchés n’a cessé d’augmenter. Un pic a été atteint le 12 août, avec 14 départements en vigilance rouge « canicule », et 64 en orange, selon le bulletin diffusé par Météo-France à 6 heures du matin. Les départements du sud-ouest sont restés en vigilance rouge pendant deux jours. Même la Bretagne, souvent épargnée par ces chaleurs extrêmes, a été concernée durant cette période. Le Finistère et le Morbihan sont restés en vigilance orange deux jours, les 16 et 17 août. Seule la Normandie a échappé à cette vague de chaleur.

Les fortes chaleurs étendues sur l’ensemble du territoire ont même poussé la SNCF à annuler certains voyages. Ces mauvaises surprises pour les passagers concernaient les trajets sur les lignes Bordeaux-Marseille, Paris-Clermont Ferrand et Paris-Toulouse. Des annulations préventives, faute de climatisation assez efficace à bord des trains Corail qui circulent sur ces lignes.

3 Quinze records absolus de températures battus

Plusieurs villes ont vu les thermomètres s’emballer et de plusieurs records de chaleur ont été battus. Dans 15 stations, il s’agit d’un pic jamais atteint depuis le début des mesures. A Angoulême (Charente) ou à Saint-Emilion (Gironde), les références précédentes dataient de la canicule de 2003. La commune de Romans-sur-Isère (Drôme) a battu deux fois en soixante-douze heures son record, avec 41,5°C le 9 août et 42,6°C trois jours plus tard.

Dans d’autres communes, jamais un mois d’août n’avait aussi caniculaire. Nîmes (Gard) a été exposée à 40,9°C le 10 août. A la même date, à Pézenas (Hérault), le mercure a grimpé jusqu’à 41,4°C.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C(Nouvelle fenêtre). Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.