Le militant pro-démocratie hongkongais Tony Chung, l’un des plus jeunes à avoir été emprisonné en vertu de la loi sur la sécurité nationale, a obtenu l’asile au Royaume-Uni près de deux ans après sa fuite. Le militant l’a annoncé lui-même sur les réseaux sociaux.

Tony Chung avait été arrêté en 2020 et condamné à trois ans et demi de prison pour « complot en vue de la sécession » et « blanchiment d’argent », avant de s’exiler clandestinement en Europe.

Sur Instagram, il a publié le courrier du ministère britannique de l’Intérieur confirmant son statut de réfugié ainsi qu’un permis de résidence de cinq ans, rapporte notre correspondante à Pékin, Clea Broadhurst. Pour ses soutiens, il incarne la jeunesse hongkongaise frappée par la répression politique depuis l’imposition par Pékin de la loi sur la sécurité nationale.

« Après avoir attendu plus d’un an et demi, je peux enfin commencer à essayer de débuter une nouvelle vie », a expliqué le jeune homme sur les réseaux sociaux tout en racontant souffrir de problèmes de santé mentale depuis son arrestation en 2020 et en révélant sa peur de « planifier l’avenir ». Il espère, à terme, pouvoir obtenir le statut de résident permanent au Royaume-Uni.

D’autres militants pro-démocratie ont également trouvé refuge à l’étranger

Cette annonce intervient alors que d’autres figures de l’opposition trouvent refuge à l’étranger. L’ancien parlementaire Ted Hui, visé par un mandat d’arrêt, a obtenu l’asile en Australie. Depuis son exil, il exhorte Canberra à renforcer son aide aux militants toujours derrière les barreaux. Pékin a aussitôt dénoncé ces décisions, accusant les pays concernés d’accorder l’asile à des « criminels » et d’interférer dans ses affaires intérieures.

Dans le même temps, à Hong Kong, le procès du magnat de la presse Jimmy Lai se poursuit, la justice l’ayant jugé apte à assister aux audiences malgré un récent malaise cardiaque.

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