L’image, inédite, porte une charge symbolique très forte. Les quatre leaders des plus grandes puissances européennes – le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Friedrich Merz, le Britannique Keir Starmer et l’Italienne Giorgia Meloni –, assis à la même table que Donald Trump, à la Maison-Blanche. Comme “une garde rapprochée européenne autour de Zelensky”, glisse le média belge Le Soir.

Lundi 18 août, en effet, à la suite du sommet historique d’Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la paix en Ukraine, une dizaine de dirigeants du Vieux Continent, accompagnés de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, se sont rendus dans la capitale américaine aux côtés de Volodymyr Zelensky. Leur objectif : demander à Donald Trump davantage de garanties sur la paix en Ukraine.

La volonté évidente de ce voyage était d’afficher une unité européenne sur la question, et visiblement l’initiative a impressionné La Stampa, qui sur sa première page évoque une Europe “qui a prolongé la vie de Zelensky”. “Il y a quelque chose de désespéré dans l’initiative des leaders européens qui se sont précipités hier à Washington, mais ils ont fait de nécessité vertu, argumente ce quotidien libéral italien. Si le président ukrainien avait été laissé seul, il aurait été pointé du doigt par le président américain comme l’obstacle principal à la paix, et c’est pour éviter ce scénario, que les sept leaders l’ont accompagné dans cette procession à la Maison-Blanche.” Mission accomplie du point de vue symbolique, mais concrètement quelles concessions ont obtenu Zelensky et les Européens de la part du président américain ?

“Pour de nombreux observateurs, Trump vient de radicalement changer la donne en évoquant une garantie de sécurité américaine apparemment conséquente pour l’Ukraine comme partie intégrante à tout accord de paix avec la Russie”, analyse le média européen Politico, qui rappelle que le locataire de la Maison-Blanche a parlé de “beaucoup d’aide en matière de sécurité”. Ainsi, bien que les pays européens doivent être “en première ligne” sur le terrain, a rappelé Trump, cela ne signifie pas qu’ils seront seuls. “Nous allons les aider et nous allons rendre tout cela très sûr”, a déclaré Trump.

[…] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :