Une pour commencer. Et une pour finir (on l’espère). Les vacances d’été cuvé 2025 ont été bien encadrées par deux épisodes de canicule : une première particulièrement précoce, longue et étendue à presque tout le territoire entre le 19 juin et le 4 juillet. Et une seconde qui s’est étirée du 8 au 17 août.
Ces 50e et 51e vagues de chaleur à toucher l’Hexagone depuis 1947, dont 33 après l’an 2000, ne sont pas sans conséquence. Surmortalité, incendies, records de chaleur battus… 20 Minutes fait un bilan chiffré d’un été brûlant.
Des incendies en pagaille, un mort
Selon des données issues du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS) de l’Institut Copernicus, la France a connu pour l’heure 244 feux de forêt en 2025 pour un total de 35.606 hectares brûlés, soit 3,5 fois la surface de Paris. C’est trois fois plus que l’an dernier, mais deux fois moins que l’année 2022, marquée par des incendies exceptionnels dans le massif des Landes (27.000 hectares).
L’incendie de l’Aude, parti le 5 août a tué une femme, blessé une vingtaine de personnes, dont 19 pompiers et détruit 36 maisons. Ce bilan estival aurait pu être bien plus dramatique alors que le 8 juillet dernier, un feu de forêt touchait le nord de la ville de Marseille et détruisait une dizaine d’habitations.
Des records de température à la pelle
41,2 °C à Angoulême, 41,6 °C à Bordeaux, 42,1 °C à Bergerac, 42,6 °C à Romans-sur-Isère, 41,4 °C à Pézenas… La vague de chaleur d’août a battu le record absolu de température sur une quinzaine de stations de Météo-France. Sans compter les records mensuels tombés à Perpignan, Montpellier et Béziers, tandis qu’à Toulouse, la barre des 35 °C a été dépassée dix jours de suite, du jamais-vu depuis août 2003, détaille Météo-France.
Pire que les pics de température, la température plancher qui ne descend pas la nuit. A Sète, la nuit du 15 août, il n’a pas fait moins que 30,1 °C. Les autres communes du pourtour Méditerranéen ne sont pas en reste et ont connu de nombreuses « nuits tropicales » qu’ont également pu expérimenter notamment les habitants de Paris avec une minimale de 24 °C au matin du 11 août et 20 nuits à plus de 20 °C cet été.
Quelle surmortalité ?
Si tout le monde a en tête les 15.000 morts de la canicule de 2003, il est évidemment trop tôt pour dresser un premier bilan des excès de mortalité survenue en France au cours des deux épisodes caniculaires.
Dans un bulletin publié fin juillet, Santé publique France a fait état d’au moins 480 décès en excès toutes causes confondues (+ 5,5 %) lors de l’épisode caniculaire de juin/juillet qui a concerné 60 départements, soit 74 % de la population résidente en France hexagonale.
Les personnes âgées de 75 ans et plus constituent la quasi-totalité de ce bilan provisoire avec 410 décès en excès (+ 6,7 %), note l’organisme public. La région la plus touchée est PACA, avec au moins 140 décès en excès (+ 9,2 %).
Des chiffres à prendre toutefois avec des pincettes, cette première estimation étant issue de données non consolidées de mortalité toutes causes, arrêtées le 22 juillet, prévient Santé public France.