Montage entre un guerrier évoquant Dracula et une double hélice d’ADN, symbole de la quête scientifique de l’immortalité.Entre mythe de Dracula et recherches génétiques, la longévité extrême fascine autant qu’elle inquiète – DailyGeekShow.com

Des chercheurs repoussent les limites de la longévité humaine. Grâce à la génétique et à la technologie, une vie de plusieurs siècles n’est plus de la pure science-fiction. Mais entre avancées prometteuses et implications terrifiantes, cette perspective soulève de sérieuses questions.

Des expérimentations scientifiques qui ouvrent la voie à une longévité extrême

Alors que Dracula revient sur grand écran dans une version signée Luc Besson, la question de la longévité humaine ressurgit avec force. Et pour cause : des expériences menées en Californie suggèrent que l’on pourrait vivre jusqu’à 500 ans.

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Au Buck Institute for Research on Aging, des chercheurs ont réussi à multiplier par cinq l’espérance de vie de vers. Ils ont modifié certaines voies génétiques liées à l’insuline et à l’enzyme mTOR. Ces mécanismes contrôlent la croissance cellulaire et la survie.

Théoriquement, appliqués à l’humain, ces ajustements permettraient de dépasser les 100 ans… voire de franchir la barre des cinq siècles.

En parallèle, certains millionnaires entament déjà leur transition transhumaniste. Ils misent sur des compléments alimentaires, des implants et des régimes stricts. Ces initiatives, soutenues par les progrès en génomique, en nanotechnologies ou encore en clonage thérapeutique, repoussent chaque jour un peu plus les limites du vieillissement.

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Le cerveau humain pourrait-il encaisser cinq siècles de souvenirs ?

Mais vivre longtemps est une chose. Se souvenir de tout en est une autre. Le cerveau, cette machine fascinante, est-il capable de gérer une mémoire longue de cinq siècles ? La réponse pourrait bien être oui.

Selon le professeur Paul Reber, expert en psychologie à l’université Northwestern, le cerveau humain peut contenir 2,5 pétaoctets de données.

Cela représente l’équivalent de 5 000 iPhone dernier cri. Autrement dit, notre boîte crânienne pourrait stocker des millions d’heures de souvenirs.

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Cependant, il faut nuancer. Si notre cerveau a cette capacité théorique, il n’enregistre pas tout. Près de 40 % des informations sont oubliées dans les 20 minutes. Et 77 % disparaissent après six jours. Cela dit, les souvenirs émotionnels, comme ceux liés à des personnes aimées, restent souvent gravés très longtemps.

Derrière le rêve d’immortalité, une angoisse existentielle bien réelle

Même si la science s’approche de l’immortalité, faut-il vraiment souhaiter vivre éternellement ? La fiction, comme la série Black Mirror ou le film Fountain of Youth, présente souvent cette ambition comme une malédiction.

Car vivre des siècles signifie aussi voir disparaître les autres, revivre des drames, et peut-être perdre le sens de sa propre humanité.

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Le retour de Dracula au cinéma nous rappelle que l’immortalité fascine autant qu’elle effraie. Et s’il est un enseignement à retenir de cette fascination, c’est que la beauté de la vie réside aussi dans sa finitude. Peut-être que ce qui nous rend humains n’est pas notre durée de vie… mais notre capacité à la remplir de sens.