C’est le deuxième petit de cette espèce menacée dans la nature que le parc zoologique accueille. Il fait déjà la joie des soigneurs et des visiteurs.
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Avec son nez allongé caractéristique des fourmiliers géants et son pelage gris, il est né le 9 août dans la soirée au parc zoologique de Biotropica, à Val-de-Reuil dans l’Eure. Il ou…elle. Car pour l’heure son sexe reste inconnu.
Une mère aux petits soins
« Cora, la maman, s’occupe très bien de son bébé. Comme elle l’avait déjà fait pour son premier prénommé Saci né en juillet 2023 » explique Laëtitia Lasalle, assistante zoologique chargée de conservation à Biotropica. « Pour l’instant, nous sommes donc dans l’observation. Il est allaité par sa mère. Nous vérifions que tout se passe bien. Mais nous la laissons faire car intervenir les premiers jours causerait un stress inutile. »
Une naissance sous les meilleurs auspices, tout comme la gestation. Le départ de Saci pour un parc zoologique en Bretagne annoncé pour le printemps 2025 a décidé l’équipe de l’Eure à séparer le premier né de sa mère dès le début de l’année. « Cela nous a permis de rassembler le couple qu’elle forme avec Gus. Et les accouplements n’ont pas tardé à suivre ! » raconte Coraline Cnudde, soigneuse référente des fourmiliers géants.
Pour cette gestation, la maman s’est laissée régulièrement approcher pour des échographies. « Nous avons pu la suivre plus facilement que pour son premier bébé. À l’époque elle venait tout juste d’arriver à Biotropica. Mais cette fois, elle est habituée à sa soigneuse » explique Laëtitia Lasalle.
Car pour réussir à soigner les animaux sans avoir besoin de les attraper et de les endormir, les soigneurs les habituent progressivement à coopérer et à se prêter à des actions déterminées en les récompensant s’ils le font : c’est l’entraînement médical.
Mais le bébé s’est quand même fait attendre : « Le suivi échographique permet dans un premier temps de confirmer la gestation, de vérifier ensuite son bon déroulement et enfin d’estimer la date de mise bas. Il existe très peu de suivi échographique de gestation des grands tamanoirs, nous l’attendions depuis trois semaines ! » sourit Maïalen Perot, vétérinaire du parc.
Sur le dos de sa mère Cora, voici le dernier né des fourmiliers géants à Biotropica.
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© Laëtitia Lassalle
Cette naissance intervient quelques semaines seulement après celle de bébés zorilles du Sahara, et quelques mois après la venue au monde d’une chauve-souris géante en février 2025. Pour autant, 2025 n’a rien d’un cru d’exception. « Nous avons des naissances tous les ans. Après, c’est un peu au hasard des différents calendriers, entre l’arrivée des nouvelles espèces chez nous et le temps d’élevage des petits précédents » détaille Laëtitia Lassalle.
C’est l’une des principales misisons des parcs zoologiques aujourd’hui : la conservation des espèces en voie de disparition. L’objectif est donc de favoriser la reproduction d’espèces en danger d’extinction mais aussi de mener des recherches pour mieux les comprendre et les protéger.
Et le parc zoologique de Val-de-Reuil est parfois le seul en France à présenter certains animaux comme ces viscaches des plaines. Après deux naissances de jumeaux au printemps, le groupe compte neuf individus. C’est le plus grand d’Europe.
« Chaque parc détermine quelles espèces il souhaiterait avoir. Pour les animaux qui font partie du programme européen d’élevage pour les espèces menacées, nous devons présenter une candidature et détailler notre projet. Ensuite, c’est le coordinateur du programme qui valide ou non en fonction des animaux disponibles et de la taille des enclos notamment. C’est aussi lui qui détermine dans quel parc se passe la reproduction pour éviter les problèmes de consanguinité », poursuit Laëtitia Lassalle.
Dans quelques mois, les équipes de Biotropica sauront si le bébé fourmilier géant est voué à rester. Là encore, la décision est prise par le coordinateur du programme d’élevage.
« Mais ce n’est pas pour tout de suite. Il doit grandir et être bien élevé par sa maman. Saci, le premier bébé de Gus et Cora, est né en juillet 2023 et il n’est parti qu’en juin 2025 » rappelle l’assistante zoologique. De quoi laisser encore du temps aux visiteurs pour admirer le nouveau-né.