Depuis quand êtes-vous en France ?

« Je suis arrivée en 2017, simplement dans l’idée de m’installer dans votre pays, bien avant le début du conflit. Au début de la guerre avec la Russie, j’ai organisé une petite manifestation devant la mairie de Dijon, puis nous avons créé l’association. »

À quoi devrait ressembler l’événement de ce dimanche ?

« L’Ukraine a quitté l’URSS, le 24 août 1991. Chaque année, depuis 34 ans, nous fêtons ainsi notre indépendance. Mais il est difficile de comprendre l’Ukraine d’aujourd’hui sans replonger dans son passé. C’est ce que nous ferons dimanche avec des cartes, des photos, et différents petits reportages. »

Les dernières discussions entre les présidents Trump et Poutine, puis Trump, Zelenski et, entre autres, Macron, vous donnent-elles l’espoir d’une fin rapide du conflit ?

« Ce qui me donne de l’espoir, c’est plutôt le peuple et l’armée ukrainienne. Il ne faut jamais l’oublier : les différents présidents peuvent parler entre eux, mais même pour notre propre président, ce qui compte le plus à la fin, c’est l’avis du peuple. »

Et que dit le peuple ukrainien ?

« Nous savons qu’une paix immédiate est impossible, car cela reviendrait à se soumettre aux conditions imposées par la Russie. Ce que nous attendons, ce sont des propositions concrètes du gouvernement sur lesquelles le peuple ukrainien pourra se prononcer. »

Ce mardi après-midi, le président Zelensky a dit non à la proposition du président Poutine de le recevoir un Moscou. Ce refus vous semble-t-il justifié ?

« Oui, il me semble que le plus bénéfique serait une rencontre en Europe, en présence d’autres chefs d’État comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni… ».

Le président français vous semble-t-il pouvoir jouer un rôle particulier de médiateur ?

« C’est ce qu’il a toujours dit, qu’il se tenait aux côtés de l’Ukraine, et il me semble suffisamment puissant pour le faire. »