Le nom de Logan Nisin a fait un retour discret le 11 août dernier devant la justice. Une audience technique et sans émotion, loin du tumulte médiatique déclenché en septembre 2021 par le procès de ce chef d’un groupuscule terroriste d’ultradroite, baptisée OAS, devant le tribunal correctionnel de Paris. Alors jugé au côté de cinq complices, le jeune vitrollais de 25 ans avait écopé de neuf ans de prison pour avoir projeté une série d’attentats destinée à enclencher une « remigration par la terreur ».
Plus précisément, Logan Nisin et ses troupes envisageaient de faire une tuerie de masse devant des mosquées, d’attaquer au lance-flammes ou à l’explosif des kebabs, des bars « de gauchistes », probablement à La Plaine, ou encore, de s’en prendre à des politiques honnis (Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner). Des desseins mortifères empêchés « à un état d’avancement remarquable », avaient assuré le parquet de Paris dans son réquisitoire, en soulignant la « portée » de ce premier dossier de terrorisme d’ultradroite jugé en France.
« Je vous dis à tous à bientôt »
Après avoir accompli la quasi-totalité de sa peine, Logan Nisin a finalement été libéré en juin dernier. Pour autant, celui qui a un temps frayé avec le Front national vitrollais, jusqu’à tenir un bureau de vote quelques mois avant son arrestation, restait soumis à une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance appelée « Micas ».