Un petit changement dans l’ordre des plats peut transformer notre manière de manger. Rien à supprimer, rien à interdire, juste une astuce simple, validée par la science, pour calmer l’appétit et éviter les kilos en trop.
Quand on cherche à perdre du poids, on se concentre souvent sur ce qu’il faut retirer : moins de sucre, moins de pain, moins de gras. On mesure, on pèse, on compte. Mais si la solution était justement d’ajouter quelque chose ? Non pas pour tromper la faim, mais pour préparer le corps et la tête à recevoir le repas différemment. C’est ce que montre une équipe de chercheurs japonais dans une étude publiée en 2020 dans Scientific Reports. Ils ont observé un phénomène très concret : lorsqu’on commence un repas par ce fameux aliment, on mange moins du plat principal, sans s’en rendre compte, ni avoir faim plus tard.
Pour tester l’effet de cet aliment, les chercheurs de l’université d’Osaka ont recruté une trentaine de volontaires en bonne santé. Chaque participant a été invité à prendre un déjeuner classique, à base de riz, de légumes et de protéines. La seule différence, c’était ce qui était servi juste avant le plat principal. Dans un premier scénario, les participants mangeaient leur assiette sans rien prendre en amont. Dans le second, ils buvaient une portion de 160 ml de ce liquide particulier, préparé sans sel ajouté, ni huile, ni aliment transformé. Résultat : leur consommation de riz diminuait significativement, sans qu’ils se sentent moins rassasiés pour autant. Et ce n’est pas une tendance isolée. D’autres études sur le sujet arrivent aux mêmes conclusions. Ce liquide chaud, pauvre en calories, agit comme une barrière douce à la surconsommation. Il ralentit l’allure du repas, modifie les signaux de faim envoyés au cerveau et permet de se sentir calé plus rapidement.
Ce qu’il faut manger, donc, c’est du bouillon de légumes. Un vrai, fait maison ou en brique, à condition qu’il soit sans sel ni matière grasse ajoutée. Pas de croutons, pas de fromage, pas de vermicelles. Juste des légumes infusés dans de l’eau chaude, filtrés ou non. C’est ce que les chercheurs ont utilisé pour leur protocole : carottes, oignons, navets, céleri et poireaux, le tout mixé avec de l’eau, puis filtré pour obtenir une texture fluide et légère. Ce bouillon joue plusieurs rôles. Il occupe de la place dans l’estomac, ce qui réduit mécaniquement l’espace disponible pour la suite. Et il réchauffe doucement l’organisme, ce qui favorise la sensation de satiété.
Ainsi, le rythme change, la perception du plat aussi. Moins de portions, moins de fringale, moins de frustration. Et contrairement à certains coupe-faim, il ne fatigue pas l’intestin, n’accélère pas le transit, ne crée pas d’effet rebond. Il installe juste une nouvelle habitude minceur.