Tence Rural Master août 2025

Sylvain Nambot, alias Sylvain Nambs, a passé son été en tant que photographe bénévole pour les bals organisés en Haute-Loire, Ardèche et sur le Massif Central. Il porte un regard épaté de ces fêtes de villages qui ont battu des records d’affluence.

Le Ponot a 23 ans et a choisi de passer son été à aller photographier les fêtes locales au bénéfice des organisateurs, associations et mairies. Il en fait aussi profiter ses followers sur Instagram.

Cet été, la Haute-Loire, l’Ardèche et bien d’autres coins du Massif central ont connu un phénomène festif sans précédent : les bals populaires ont battu tous les records. Chaque week-end — du vendredi au dimanche — les villages se sont transformés en lieux de fête, rassemblant des centaines, parfois des milliers de personnes. Une renaissance de la fête de village, moderne, dynamique, intergénérationnelle. « En tant que photographe, j’ai eu la chance d’être présent dans de nombreux bals cette saison : à Langeac (Saint-Gal), Saint-Christophe-sur-Dolaizon, Landos, Vazeilles Limandre, Coucouron, Saint-Cirgues-en-Montagne… et bientôt Saint-Jean-de-Nay. » Partout, il a fait le même constat : « Du monde, de l’ambiance, du coeur. »

 

Des soirées qui marquent les esprits

Il a multiplié les clichés et les anecdotes de soirées. « À Vazeilles-Limandre, l’énergie était folle, les looks mémorables, et la chute d’Océane restera une légende locale. À Coucouron, c’est tout un village qui a vibré jusqu’au bout de la nuit, avec un bal devenu carrément légendaire. À Landos, nouveau record d’entrée. Même chose à Saint-Christophe, où le samedi soir a été électrique. Et à Saint-Cirgues-en-Montagne, la feria a été un concentré d’émotion, de moments fous, et de sourires inoubliables. J’ai même failli me faire courser par une vachette… Je suis photographe, pas torero !

2025 : l’année des records… 

Cette saison, les bals ont pris une ampleur incroyable selon le jeune photographe ponot. Il a constaté « une affluence record dans tous les villages, une ambiance survoltée mais bienveillante, des comités des fêtes jeunes et organisés, et surtout, une volonté collective de faire revivre la fête comme jamais ». Selon Sylvain Nambot, « il ne s’agit pas simplement de s’amuser. Ces bals racontent quelque chose de plus profond : le besoin de lien, d’ancrage, de fête partagée dans un monde parfois trop fragmenté. »

 

Il capte et raconte

Chaque week-end, il s’est plongé en immersion avec son Nikon en bandoulière. « Je photographie l’événement au plus près, et chaque lundi, je partage 20 photos sur Instagram, accompagnées d’un texte dédié au village, au comité, aux bénévoles, aux artistes. Je propose aussi un lien vers l’album complet regroupant toutes les photos du week-end pour chaque village. Ainsi, chacun peut retrouver tous ces moments, tous ses amis, tous les instants de fête, dans une galerie complète et accessible. Ces publications sont massivement repartagées, et mon compte Instagram est devenu un lieu où se rejoue la fête après le week-end. Je ne cherche pas à être vu, mais à rendre visible ce qui est fait. Cette année 2025 mérite d’être racontée. »

Un été à garder en mémoire

Sylvain Nambs ajoute : « Au-delà de mon travail, ce que je souhaite, c’est que l’on se rende compte à quel point ces bals populaires sont précieux. Ils fédèrent, ils font vibrer, ils redonnent vie à nos villages. Ils sont l’expression d’une ruralité joyeuse, moderne, inventive. Et 2025 aura marqué un tournant : un retour puissant du collectif, de la fête vraie, simple et belle. »