Pour de nombreuses familles de la métropole nantaise, le site de loisirs de la Roche-Ballue est un incontournable de l’été. Ouvert du 21 juin au 31 août, cet espace naturel de 13 hectares offre des zones d’escalade sur paroi, un terrain de beach-volley, un boulodrome, des structures de jeux pour les enfants et, bien sûr, une zone de baignade.

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Mais d’où vient son eau ? D’abord, il faut rappeler que ce site est une ancienne carrière d’extraction de pierres. « Du gneiss, plus précisément, une roche métamorphique utilisée comme matériau de construction et que l’on retrouve encore visible dans les anciennes constructions bâties de nombreux villages », précise la mairie de Bouguenais (Loire-Atlantique). L’exploitation de cette carrière s’est définitivement arrêtée en 1977.

Des contrôles sanitaires

« Au fond du site d’extraction, l’eau de pluie tombée du ciel et ruisselant depuis les coteaux avoisinants s’est ainsi accumulée sur plusieurs mètres de profondeur – une quinzaine de mètres au plus profond – pour former un plan d’eau qui a été aménagé et façonné lors de travaux de terrassement et d’aménagement conduit par la Ville au début des années 2000 », poursuit la Ville. A priori, donc, pas de nappes souterraines, seulement un cumul d’eaux de pluie.

L’Agence régionale de santé (ARS) réalise des contrôles réguliers de la qualité de cette eau. Les derniers résultats disponibles sur son site internet datent du 17 juillet et font état « d’une bonne qualité ». Pour l’ensemble de l’année 2024, son classement est même « excellent ».

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Un autre organisme apporte son concours à la mairie de Bouguenais pour la gestion de cet espace naturel : l’association Bretagne vivante. « Nos missions y sont diverses. Nous continuons de préconiser des méthodes de gestion à la commune, de gérer les niveaux d’eau du site ornithologique, de réfléchir à adapter nos gestions en lien avec les enjeux du site. Nous réalisons également des inventaires scientifiques afin de voir l’évolution des habitats et de la biodiversité du site » , énumère Florian Bernard, éducateur à la nature au sein de l’association.

Entre la vie animale et les visiteurs, un équilibre à trouver

Le site abrite un grand nombre d’oiseaux mais aussi des animaux comme le castor ou la loutre, deux espèces protégées au niveau régional qui occupent le site à l’année. Et dans les mares, les tritons crêtés côtoient les salamandres tachetées et les libellules. Mais la fréquentation touristique ne va-t-elle pas à l’encontre de la nécessaire « tranquillité » d’un tel espace naturel ?  « C’est l’un des enjeux du site, répond Florian Bernard. Les humains ont besoin de lieux comme la Roche-Ballue pour observer, mieux comprendre, appréhender et se rapprocher du monde naturel. Nous devons poursuivre cet accueil. Toutefois, des actions sont réalisées pour préserver la tranquillité nécessaire à cet espace naturel. Ainsi, l’été, une jauge de visiteurs est mise en place – pour des raisons de sécurité mais elle permet aussi de limiter l’impact des humains sur la biodiversité. »