« Entrez et touchez les tissus, vous serez surpris ! », affiche en capitales l’ardoise à l’entrée de la boutique. Bienvenue chez les Minettes en Goguette, passage des Folies Bergères dans le 2e. À l’intérieur, des t-shirts blancs, des maillots de bain et des soutiens-gorge noirs qui semblent tout à fait ordinaires. Mais au toucher, une matière rafraîchissante caresse la peau, de l’aloe vera. « Ce sont des matières saines pour la peau et la planète, antitranspirantes et pour les peaux hypersensibles », indique Véronique Gonzales, fondatrice de la marque.
En 2016, après qu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein, elle suit une hormonothérapie et décide de faire une mastectomie. « Un jour, mon haut a bâillé. Mon fils l’a vu et il est devenu blême en voyant ma poitrine », se remémore-t-elle. Là se produit le déclic. Elle dépiaute ses brassières de sport pour les fixer sur son t-shirt. Impressionnée, son oncologue l’encourage à discuter avec d’autres patientes, et elle découvre alors qu’aucune marque dans le monde ne propose des vêtements postcancer du sein. « Je ne trouvais rien, donc j’ai décidé de l’inventer », sourit Véronique. Au moins vingt tests sont nécessaires sur le premier prototype avant de pouvoir le commercialiser.