REPORTAGE – Malgré la supériorité numérique des forces russes, les Ukrainiens tentent de garder le contrôle de Kostiantynivka, Kramatorsk et Sloviansk, aux abords desquelles d’imposantes lignes de défense ont été aménagées.

Sloviansk peine à trouver le sommeil. Lundi 18 août, à l’heure où Donald Trump reçoit Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, deux missiles Iskander-M déchirent le ciel, secouant les murs des habitations où vivent encore près de 50 000 habitants. Deux explosions, puis le silence. Dans l’obscurité totale, l’éclairage public coupé, policiers et camions de pompiers sillonnent la ville, cherchant le point d’impact exact de cette attaque à cinq millions d’euros – 2,5 millions par projectile. « Il y a quelqu’un ? Des blessés ? ! », crient les forces de l’ordre au milieu de la zone industrielle, scrutant à la lampe torche le moindre signe de vie. « On a déjà emmené deux blessés à l’hôpital, une femme à la station-service et un homme qui passait par là. Les missiles sont tombés sur l’atelier d’une usine de céramique vide et dans le champ voisin », croit savoir Ivan, un secouriste. Sur place, on ne discerne aucune présence militaire. « Faites attention, des drones Shahed…

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Le Figaro

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