La désillusion arrive dès le premier ponçage chez un carrossier. Sous la peinture, deux centimètres de mastic recouvrent des ailes rongées par la rouille. Les bas de caisse ont été retouchés avec de la tôle de fortune, et le châssis présente des trous… colmatés au carton. « La voiture était complètement maquillée », résume Jacques à Le Figaro, stupéfait.
Un contrôle technique qui interroge
Comment un tel état a-t-il pu passer au travers du contrôle technique ? L’Ardéchois soupçonne un faux examen : « Le contrôleur a dû se contenter d’un chèque », avance-t-il. Selon lui, la présence de Blackson aurait dû être signalée, puisqu’elle empêche d’examiner le châssis. Or, aucune mention n’apparaît sur le rapport.
Une affaire devant la justice
Le vendeur, contacté, nie toute tromperie. Jacques a donc engagé une procédure pour vice caché devant le tribunal de Versailles. Il réclame l’annulation de la vente et le remboursement de l’ensemble de ses frais. Mais le dossier pourrait s’étirer sur six à sept ans. En attendant, la Jaguar reste immobilisée dans un garage, inutilisable.
Avec du recul, Jacques reconnaît avoir été trop confiant : « Tout était réuni pour se faire enfler. Le contrôle technique vierge, un vendeur présentable, la voiture qui brillait… La mariée était trop belle. » Son conseil désormais : toujours faire expertiser un véhicule par un professionnel indépendant avant de signer.
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Une Jaguar MK2 maquillée au carton : le rêve de collection vire au cauchemar
En août 2021, Jacques, collectionneur ardéchois de voitures anciennes, pensait réaliser une belle affaire. À 500 km de chez lui, il découvre une Jaguar MK2 de 1962 affichée à 34 000 euros. Lé véhicule semble impeccable, pot et disques de frein neufs, réservoir remplacé, contrôle technique « vierge ». Après avoir négocié une remise de 5 000 euros, il repart avec pour 29 000 euros.