Comme si la faillite morale de l’Union Européenne UE et du Royaume-Uni, liée à leur implication directe dans la guerre par procuration menée par l’OTAN en Ukraine, ne suffisait pas, l’UE mène désormais ouvertement ses plans de changement de régime en Serbie, en Hongrie et en Slovaquie. Si elle a échoué en Géorgie jusqu’à présent, elle a réussi en Moldavie jusqu’à présent.

La voie pour atteindre ses objectifs est toujours la même : par le biais de soi-disant ONG étrangères et d’ONG internes dans tous les pays mentionnés. Ces ONG reçoivent leur financement de l’UE, de la Fondation SOROS et d’autres sources. Les intérêts de l’OTAN y sont également directement intégrés.

Leur ingérence dans les affaires intérieures de ces pays est évidente : dans le cas de la Hongrie et de la Slovaquie, elle s’explique par la position politique de leurs gouvernements face à la Russie et à la guerre de l’OTAN en Ukraine. En tant que membres de l’UE, ces deux pays disposent d’un droit de veto, comme tous les pays de l’UE. Par ce veto, ils ont tenté de bloquer tout soutien de l’UE à l’Ukraine et de nouvelles sanctions contre la Russie. Ils prônent ouvertement la fin de la guerre et des négociations avec ce pays. Une position inacceptable pour le reste des pays de l’UE. La Commission européenne à Bruxelles utilise les questions relatives aux droits humains (par exemple, LHBTI+) et à la corruption pour attaquer ces gouvernements et soutenir ouvertement les partis d’opposition qu’elle juge plus malléables à son propre programme.

On pourrait s’interroger sur les idées des partis au pouvoir en Hongrie et en Slovaquie, mais ils sont élus démocratiquement par les électeurs. Et il appartient aux électeurs de ces pays de changer de régime, comme cela devrait être le cas dans tout pays souverain.

Les ingérences de l’UE en Serbie poursuivent le même objectif. La Serbie a déposé sa candidature à l’UE il y a de nombreuses années, mais ne souhaite pas renoncer à ses relations avec la Russie, qui remontent à l’Empire russe. La Serbie compte une population slave pratiquant la religion chrétienne orthodoxe, ce qui renforce également ses liens avec la Russie. L’UE souhaite que la Serbie devienne un pays néolibéral, rompant ses liens avec la Russie et ouvert à l’OTAN sur son sol. Le gouvernement serbe actuel refuse de rompre ses liens avec la Russie et refuse l’installation de bases de l’OTAN sur son territoire. Il n’oubliera jamais le bombardement de Belgrade et de l’ensemble des infrastructures du pays par l’OTAN.

Au moment où j’écris cet article, des manifestations ont repris à Belgrade et dans d’autres villes, orchestrées par des ONG étrangères et soi-disant locales, toutes sous la coupe de la Commission européenne de Bruxelles. Aujourd’hui, ils ont incendié le bureau du parti au pouvoir et, par ailleurs, attaqué le Parlement. Les médias européens les saluent comme des citoyens protestant contre la corruption du gouvernement actuel. Si cela se produisait en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne, par exemple, ils seraient qualifiés d’émeutiers violents et arrêtés. Cela illustre clairement les méthodes utilisées par l’UE pour obtenir un changement de régime en Serbie : par les manifestations violentes et intimidantes d’une minorité de soi-disant opposants.

C’est comme Kiev en 2014, une fois de plus. On recourt toujours à la violence pour renverser le régime. L’UE l’a bien appris de la CIA américaine. Et elle ne s’arrête pas. La Serbie doit être intégrée à l’UE (et à l’OTAN) à tout prix, mais aux conditions imposées par l’UE. Ce que l’élite européenne à Bruxelles sous-estime, c’est la population serbe dans son ensemble. Elle a sous-estimé la population géorgienne dans son ensemble. Il s’agit d’autres cultures, dotées d’une très longue histoire, qui ne sont pas occidentales. Elles sont peut-être intéressées par de bonnes relations économiques avec l’UE sur un pied d’égalité, mais elles ne sont pas intéressées par les valeurs décadentes de l’Europe occidentale ni par la domination économique. Et encore moins par la présence de bases de l’OTAN sur leur sol, avec ses armes pointées sur la Russie..

L’UE est condamnée tant que cette élite politique européenne, moralement déchue, reProstera au pouvoir. Elle s’est transformée en un monstre technocratique aux tendances dictatoriales et autodestructrices. Elle est furieuse de ne pouvoir obtenir ce qu’elle veut. Ni concernant la disparition de la Russie, ni concernant l’Ukraine, ni concernant une nouvelle expansion de l’OTAN. Tout est perdu. Elle n’est plus que l’ombre de ses nobles intentions initiales de créer une zone européenne de paix et de coopération, même avec la Russie, après des siècles de guerres sur son sol. Elle s’est laissée séduire par l’expansion et les guerres de l’OTAN et a provoqué une nouvelle guerre sur le sol européen, dirigée contre la Russie. Elle a entravé toute tentative de négociation d’une solution pacifique en Ukraine depuis 2015. Et maintenant, elle a également perdu sa place dans les affaires mondiales, tant sur le plan économique que politique.

L’aspect le plus évident de sa chute est son soutien inconditionnel à un régime antidémocratique, corrompu et infesté de néonazis à Kiev. Ce régime montre au monde que son intérêt n’a jamais été de défendre la démocratie, mais de s’emparer d’une partie des ressources naturelles de l’est de l’Ukraine, nécessaires à son développement technologique. Des ressources que Zelensky était et est toujours très désireux de vendre aux entreprises occidentales.

L’aspect le plus évident de sa chute est son soutien inconditionnel à un régime antidémocratique, corrompu et infesté de néonazis à Kiev. Ce régime montre au monde que son intérêt n’a jamais été de défendre la démocratie, mais de s’emparer d’une partie des ressources naturelles de l’est de l’Ukraine, nécessaires à son développement technologique. Des ressources que Zelensky était et est toujours très désireux de vendre aux entreprises occidentales.

Tout a mal tourné, mais cette même élite ne l’admettra jamais. Elle défendra son pouvoir à tout prix.

Tout a mal tourné, mais cette même élite ne l’admettra jamais. Elle défendra son pouvoir à tout prix, même si elle sait que celui-ci s’effondre de jour en jour. L’UE s’effondrera, tout comme l’OTAN. Et c’est peut-être la meilleure chose qui puisse arriver dans tout ce chaos. Car alors, quelque chose de nouveau et de meilleur pourra renaître de ses cendres.