Un film d’horreur raconté du point de vue d’un chien ? C’est le postulat de Good Boy, et on craque déjà. Bande-annonce.
Tandis que Presence de Steven Soderbergh s’est amusé à raconter un récit de maison hanté du point de vue de son fantôme, transformant une caméra plus ou moins omnisciente en personnage, le cinéma de genre cherche un renouveau de ses codes. Au-delà d’espérer trouver une manière de penser autrement des clichés de l’horreur et du fantastique, la petitesse et la démocratisation de certains outils de captation ont également simplifié cette possibilité.
On était donc forcément acquis à la cause de Good Boy, un film d’horreur raconté du point de vue d’un chien. D’habitude, l’hypersensibilité de nos amis à quatre pattes en fait l’un des signes annonciateurs de la menace surnaturelle, quitte à ce qu’ils soient rapidement sacrifiés dans l’opération. En inversant ce rapport de force, le film promet d’être aussi adorable que terrifiant. Bande-annonce.
un film qui a du chien
Réalisé par un petit nouveau (Ben Leonberg), Good Boy intrigue pour l’instant par sa gestion des espaces vides de sa maison hantée, d’autant plus inquiétants quand la caméra est aussi proche du sol, à hauteur du chien. Indy (c’est son nom) quitte la ville avec son maître Todd (Shane Jensen) pour déménager à la campagne, dans la maison qui a autrefois appartenu à son grand-père, afin de s’occuper de celui-ci.
Même si on a prévenu cet idiot d’humain que la maison était hantée, Todd ne s’en préoccupe pas, et Indy, en bon chien loyal, se rend compte que les fantômes risquent de prendre possession de son maître adoré. Ce qui impressionne avec cette bande-annonce, c’est évidemment l’expressivité du personnage principal, qui s’avère être le véritable chien de Ben Leonberg et de sa femme Kari Fischer (également productrice).
« Bébou, non, ne va pas à la cave »
On pourrait dire que le film tire une empathie un peu facile grâce à son concept ravageur, et il est clair qu’il faudra voir le film pour savoir s’il tient sur la durée. Pour autant, loin de sembler totalement opportuniste, Good Boy possède quelques envies de mise en scène angoissantes, qui promettent un vrai changement de point de vue au travers de son protagoniste, de sa manière d’appréhender l’espace et ses mouvements.
Reparti avec le prix Howl of Fame du festival SXSW (un prix de performance canine qui semble mérité), Good Boy a jusque-là fait sensation outre-Atlantique, où il a été récupéré par la plateforme de streaming Shudder, qui le sortira tout de même en salles le 3 octobre. En France, aucun distributeur n’a confirmé son acquisition, et aucune date de sortie n’est pour le moment annoncée.