« Je suis très inquiète mais les recherches des gendarmes ont levé des doutes et des pistes restent encore possibles. Je pense que Simon, qui était fragile psychologiquement, est dans une fuite, qu’il ne veut pas qu’on le retrouve maintenant », confie Fabienne Sabarros-Helly. Les vacances dans les Hautes-Pyrénées de cette mère de famille originaire de Moulins (Allier) ont pris un tour dramatique depuis plus de quinze jours, quand son fils Simon, âgé de 21 ans, a disparu le 6 août près de la maison familiale installée à Monléon-Magnoac.
Arrivé la veille avec sa mère et son frère âgé de 15 ans, le jeune homme, étudiant en classe préparatoire à Paris depuis deux ans, s’est volatilisé après avoir quitté la maison sans papier, ni eau, ni argent. Le jour de sa disparition, Simon portait un tee-shirt blanc et un short beige.
Il avait fait un burn-out en hiver
« Il n’y a rien eu de particulier la veille de la disparition et je l’ai croisé le matin au réveil, quand nous avons échangé quelques mots avant que je parte faire une balade dans les environs vers 11h40 jusqu’à Gaussan, raconte Fabienne Sabarros-Helly. Je lui avais demandé de réserver une table pour le midi au bistrot du village. Quand je suis rentrée de ma promenade vers 12h45, j’ai vu qu’il n’était pas à la maison, pensant qu’il était parti faire un tour. J’ai essayé de le contacter sur WhatsApp puis en l’appelant. C’est à ce moment que j’ai commencé à paniquer, en repensant au burn-out qu’il avait fait cet hiver ».
Simon est parti avec son téléphone, et celui-ci a cessé d’émettre vers 14h30. Décrit comme un garçon exigeant avec lui-même, qui met la barre haut dans ses études, Simon avait décidé en avril d’arrêter son cursus universitaire. Se posant beaucoup de questions sur le monde, il souhaitait travailler dans la diplomatie.
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Soucieuse par rapport à l’état d’esprit actuel de son fils, la mère de famille alerte rapidement la gendarmerie, dès 14h30, qui met en place d’importants moyens de recherches avec des chiens, des motos tout-terrain et même un hélicoptère venu de Toulouse (Haute-Garonne). Un chien sent alors l’odeur de Simon, suivant sa trace jusqu’au village voisin de Gaussan, un parcours qu’a déjà effectué sa mère.
Le 8 août, un autre chien, un Saint-Hubert réputé pour son flair venu spécialement de Montpellier (Hérault), confirme cette trace, conduisant jusqu’à un champ où se trouve un étang avec un ponton, où il s’arrête. « J’ai eu très peur qu’il soit dans l’étang mais des plongeurs l’ont sondé et n’ont rien trouvé, explique sa mère. La copine de mon fils et moi-même pensons qu’il a pu s’immerger dans l’étang pour casser la piste, afin de ne pas être retrouvé… »
Des signalements qui n’ont rien donné
La mère du jeune homme ne sait pas où il est parti mais elle, et l’amie de Simon, se disent que ce dernier a pu marcher dans la montagne, l’esprit un peu confus. « Il est proche de la nature et assez sportif donc c’est une possibilité. Nous n’excluons aucune piste, même celle de la mauvaise rencontre. Nous espérons que l’appel à témoin va peut-être faire tilter une personne qui l’aurait vu », poursuit la maman du disparu.
Le 9 août, la gendarmerie des Hautes-Pyrénées a lancé un appel à témoins pour retrouver le jeune homme, qui a été porteur de nombreux témoignages qui n’ont malheureusement pas fait avancer l’enquête. Simon aurait été aperçu dans un bar à Arreau, une commune située à une cinquantaine de kilomètres de Monléon-Magnoac mais les vérifications n’ont pas confirmé cette piste. Idem pour un autre signalement qui le situait à Saint-Lary.
Plus de deux semaines après sa disparition, la famille et les proches de Simon Helly poursuivent leurs recherches dans la montagne pyrénéenne, parcourant des kilomètres pour le chercher dans chaque village. Son père, qui a pris le relais des recherches, travaille actuellement avec les gendarmes des Hautes-Pyrénées pour réaliser un survol de la zone par un drone porteur d’une caméra thermique.