A Paris, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad Al-Chaibani, a rencontré mardi une délégation israélienne pour discuter de la « désescalade » entre les deux pays voisins. Selon l’agence officielle Sana, l’objectif affiché est de « renforcer la stabilité dans la région », alors que les tensions restent vives dans le sud de la Syrie.

Les échanges ont porté sur plusieurs dossiers sensibles, parmi lesquels la situation sécuritaire dans la province druze de Soueida, théâtre de violences intercommunautaires ayant fait plus de 1.400 morts selon une ONG. Israël affirme intervenir pour protéger la minorité druze face aux tribus sunnites, tandis que Damas dénonce toute « interférence dans les affaires internes syriennes ».

Un retour à l’accord de désengagement de 1974 ?

Les délégations ont aussi abordé la surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 juillet, fragile trêve conclue après une médiation de Washington. « Ces discussions se déroulent sous médiation américaine, dans le cadre d’efforts diplomatiques visant à renforcer la sécurité et la stabilité en Syrie et à préserver l’unité et l’intégrité de son territoire », a précisé l’agence syrienne.

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Autre point clé : un éventuel retour à l’accord de désengagement de 1974, qui avait instauré une zone tampon entre les deux pays. Malgré ce cadre, Israël a multiplié depuis décembre des frappes et incursions dans le sud syrien. En juillet, l’aviation israélienne a bombardé le palais présidentiel et le quartier général de l’armée à Damas, contraignant les troupes syriennes à se retirer de Soueida. Si un cessez-le-feu tient toujours, les tensions demeurent dans la province druze.