Depuis le 10 avril, la campagne déclarative 2025 de l’impôt sur le revenu est lancée. Les 445 000 foyers ligériens ont jusqu’au 28 mai en ligne et au 20 mai pour la version papier, pour transmettre leurs informations à l’administration fiscale, avec quelques nouveautés cette année…
Dans la Loire, on compte 45,36 % de foyers imposables. ©JT/ If Saint-Etienne
Chaque année au printemps, elle est de retour. Depuis le 10 avril, les Français sont appelés à remplir leur déclaration de revenus, au titre de l’année 2024. Parmi eux, près de 445 000 foyers fiscaux ligériens, qui ont jusqu’au 28 mai inclus s’ils télédéclarent et jusqu’au 20 mai s’ils optent pour le papier. L’année dernière 59,76 %, des déclarants de la Loire ont fait leur démarche en ligne (+ 1 % en un an), et toujours 25 % ont bénéficié de la déclaration automatique, c’est-à-dire sans avoir aucune démarche à effectuer. Cela concerne notamment les personnes avec une situation inchangée par rapport à l’année précédente, et dont la déclaration est ainsi directement validée.
Toutefois, l’administration fiscale prévient : « Certaines personnes se sont trop habituées à ce que cela soit automatique, explique Hélène Marchand, directrice de la DDFIP 42, lors d’une conférence de presse organisée ce jour concernant la nouvelle campagne déclarative d’impôt sur les revenus et la déclaration d’occupation. Ils oublient donc que sur la première page, l’adresse renseignée est celle qu’ils occupent au 1er janvier ». S’il y a peu de nouveautés cette année, il faut savoir que le formulaire ne sera plus envoyé à ceux qui ont fait leur déclaration précédente en ligne. Rappelons qu’elle est obligatoire, que vous soyez imposable ou non.
Moins de papier
Au total, les démarches en ligne en matière de déclaration de revenus en 2024 dans la Loire concernent près de 60 % des foyers. Une tendance en légère hausse, que souhaite favoriser la Direction départementale des finances publiques de la Loire (DDFIP 42). Derrière ce choix, une préoccupation écologique, mais pas uniquement « Sur le papier, il n’y a pas d’erreur bloquante, poursuit Hélène Marchand. Sur la déclaration en ligne, certaines erreurs ne permettent pas de poursuivre ».
Et les erreurs, l’administration souhaite pouvoir les identifier au plus tôt. Nouveauté cette année, et pour lutter contre la fraude déclarative, une procédure a été mise en place afin de permettre aux services des impôts de demander des justificatifs, s’ils estiment que cela est nécessaire, dès l’étape de la déclaration. Les foyers disposeront de 30 jours pour fournir les pièces exigées. Ensuite, soit la déclaration est validée, soit une sanction pouvant allée jusqu’à 10 % sera appliquée.
Changement de taux
Autre nouveauté sur la déclaration 2025, l’individualisation du taux d’imposition. Cette mesure a été mise en place dans le but de réduire les écarts entre les membres du foyer qui auraient de fortes différences de revenus. Ainsi, désormais, le taux ne sera pas lissé entre les membres du foyer, mais celui qui gagnera plus sera davantage imposé.
Le changement se fera automatiquement, sauf volonté contraire des membres du foyer, qui ont la possibilité de réclamer un taux neutre. Dans la Loire, cette mesure concerne 72 % de foyers. À noter qu’en 2024 dans la Loire, 45,36 % des foyers étaient imposables. Un chiffre relativement stable et proche de la moyenne nationale.
Déclaration d’occupation
En parallèle, la DDFIP 42 alerte sur la déclaration d’occupation. Si la taxe d’habitation a été supprimée sur les habitations principales, elle reste active sur les résidences secondaires. Il est donc très important de déclarer les adresses des biens ainsi que l’identité de leurs occupants.
« Globalement, les particuliers ne posent pas trop de difficultés sur ce sujet, indique Hélène Marchand. Mais parfois, les grands propriétaires, comme les offices publics HLM, ou les grandes communes, ont du mal à communiquer la liste des occupants de leurs biens, ils finissent aussi par oublier la composition de leur parc immobilier ». Prudence cette année, l’administration fiscale annonce qu’elle sera plus exigeante sur ce sujet. A noter que si l’impôt sur le revenu rapporte 80 milliards d’euros à l’Etat, la TVA, elle, représente environ 200 milliards d’euros en France.